Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.
Le gang des rêves de Luca Di Fulvio chez Slatkine/Pocket
Ce jeudi, un roman italien et un succès de librairie.
Le gang des rêves de Luca Di Fulvio, aux éditions Slatkine. Il est publié en poche, chez Pocket. Il a bénéficié d’un incroyable bouche à oreille, d’un plébiscite des libraires. C’est un succès.
Et qu’est-ce que ça raconte ?
Ça commence donc en Italie, à Aspromonte. Cetta Luminita est une jeune fille très jolie. Trop jolie selon sa mère qui a peur que son patron concupiscent jette son dévolu sur elle et qu’elle se retrouve fille-mère… Autant vous le dire tout de suite, le Gang des rêves commence comme un cauchemar. La mère de Cetta décide de recourir aux grands moyens pour la protéger, elle drogue sa fille, la place sous un arbre non loin de la maison où la petite a l’habitude de jouer. Elle casse une branche et entaille légèrement son front. Elle laisse sa fille là, elle repart s’occuper de sa cuisine et elle attend. Comme prévu, Cetta est découverte inanimée, on la ramène chez elle. Tout va bien, elle se réveille. Mais sa mère la regarde bien droit dans les yeux et lui explique son stratagème. Elle lui attache une corde à l’épaule gauche puis à la cuisse gauche, si bien que Cetta est obligée de se pencher, elle lui passe une robe pour cacher la robe. Et le tour est joué. Pour tout le monde, Cetta est estropiée depuis la chute de l’arbre.
Pour que le patron ne la regarde plus ?
Exactement. Et ça marche. Au bout de quelques mois, sa mère l’autorise à retirer la corde et à faire croire qu’elle guérit petit à petit. Sauf que le pli est pris. Cetta aura toujours l’épaule un peu tombante et la jambe un peu bizarre. Et puis, ce que n’avait pas prévu sa mère, c’est qu’un homme un peu moins bien loti, estropié lui aussi ne convoite sa fille. Cetta se retrouve enceinte à 14 ans. Son fils s’appellera Natale (Noël en italien), mais elle décide de quitter l’Italie, direction l’Amérique, New York, où l’attend une nouvelle vie pour elle et pour son fils rebaptisé Christmas. Cette nouvelle vie, vous avez 900 bonnes pages pour la découvrir. Les choses ne seront pas faciles pour ces immigrés italiens. Les gangs, la misère… Mais aussi l’amour, les rêves, la vie, quoi. C’est une fresque, une saga addictive. Il y a du "Il était une fois en Amérique" dans ce livre.
Le gang des rêves donc de Luca Di Fulvio.
