La femme qui fuit, Anaïs Barbeau-Lavalette

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Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.

Nicolas, ce matin, vous avez choisi un livre de poche à emporter pour les vacances

Voilà. Ça ne prend pas de place, physiquement. Mais ça peut en prendre dans votre vie. Il s’agit de La femme qui fuit d’Anaïs Barbeau-Lavalette.

Française ?

Canadienne ! Québécoise même. C’est l’histoire de Suzanne Méloche, a grand-mère d’Anaïs Barbeau-Lavalette, l’auteur. Suzanne a fui donc. Elle a abandonné sa fille. Anaïs ne l’a vue qu’une seule fois, très brièvement. Mais elle ne la connait pas. Un jour, sa mère décide de l’emmener à Ottawa rencontrer cette mère et cette grand-mère indigne. Suzanne les reçoit cordialement, elles boivent un verre dans son appartement. Soudain, la mère d’Anaïs demande à sa propre mère pourquoi elle l’a abandonnée ? Réponse de Suzanne : oh non, on ne parle pas de ça. Bon.

Sympa

Les deux autres s’en vont, dépitées. Anaïs déteste sa grand-mère, on peut comprendre. Et elles rentrent chez elle. Cinq ans plus tard, Suzanne meurt. Et les filles sont dans le testament. Elles se rendent donc à nouveau dans l’appartement pour le vider. Là, Anaïs farfouille un peu, forcément. Et elle essaye de comprendre sa grand-mère en regardant les objets, en s’imprégnant des odeurs. Tout à coup, elle tombe sur une  photo. Elle date de 1961. On y voit un bus en flammes et des jeunes noirs et des blancs à côté, ils ont l’air d’être rescapés. Ils sont sous le choc. Et il y a une jeune femme, à genoux. Elle trouve qu’elle lui ressemble beaucoup. C’est sa grand-mère. Ça l’intrigue. Elle va donc essayer de reconstituer sa vie en engageant une détective privé. Et ce livre, c’est donc la vie de sa grand-mère. Son parcours. Pour éventuellement comprendre et peut-être, peut-être lui pardonner. Immense succès du livre lors de sa parution au Canada en 2015. Il est sorti en poche il y a quelques semaines.

A lire donc : La femme qui fuit d’Anaïs Barbeau-Lavalette. Merci Nicolas.