A quelques jours de 2017, Europe 1 vous propose de faire le point sur les livres attendus l'année prochaine.
Les livres attendus pour 2017 sont nombreux, mais peut-être peut-on commencer avec le troisième tome de la tétralogie d’Elena Ferrante, L’amie prodigieuse, volume 3, chez Gallimard. Il s’appelle Celle qui fuit et celle qui reste. Il sera disponible le 3 janvier. On retrouvera donc cette fresque italienne et ses deux héroïnes, Elena et Lila. Cette fois, le roman se situe dans les années 60 et 70 donc à la fois les manifs étudiantes mais aussi les terribles années de plomb de l’Histoire, la vraie, mais du point de vue de la fiction. Et le quatrième et dernier tome est lui aussi prévu pour 2017, pour l’automne.
Le nom de l’auteure, Elena Ferrante, est un pseudonyme. Il y avait du mystère là-dessous, on ne savait pas qui elle était vraiment. C’était beau. Mais, petite polémique en octobre dernier quand un journaliste italien a cru bon de révéler ce qu’il croit être le vrai nom de Ferrante… Elle serait traductrice et Romaine. Mais ce n’est qu’une nouvelle hypothèse.
Autre Gallimard, autre retour : Daniel Pennac revient à la rentrée avec Le cas Malaussène. On retrouve les personnages fétiches de l’auteur de la fée carabine. Tout est là dans ce nouveau roman. Le côté foutraque et attachant de Pennac, son rythme, ses loufoqueries. Cette fois, Benjamin Mallaussène, réfugié dans le Vercors, est mêlé malgré lui à une affaire d’enlèvement et de rançon. Le sulfureux business man George Lapieta a été enlevé à Paris. Les ravisseurs demandent pour rançon le montant du parachute doré qu’il devait toucher. Je ne vous en dis pas plus. C’est fou, c’est dense, intelligent, c’est Daniel Pennac.
Et pour finir, un conte. Enfin presque. Il s’agit du dernier Eric Chevillard aux éditions de minuit. Chevillard est sans doute l’écrivain le plus inventif, le plus musical dans le style et le plus drôle souvent aussi. Il considéré comme l’héritier de Beckett. Il a publié une vingtaine de livres chez Minuit déjà. Il a l’habitude de s’emparer des grandes catégories littéraires pour les retourner et en faire autre chose. Il s’est attaqué à l’autobiographie, au pamphlet, au carnet de voyage et il revient avec Ronce-Rose donc, un vrai/faux conte. Ronce-Rose, c’est le nom du personnage. Et une fois n’est pas coutume, je vais vous lire la quatrième de couverture, un texte trop souvent méprisé. Avec Chevillard, même la 4ème fait partie de l’œuvre. « Si Ronce-Rose prend soin de cadenasser son carnet secret, ce n’est évidemment pas pour étaler au dos tout ce qu’il contient. D’après ce que nous croyons savoir, elle y raconte sa vie heureuse avec Mâchefer jusqu’au jour où, suite à des circonstances impliquant un voisin unijambiste, une sorcière, quatre mésanges et un poisson d’or, ce récit devient le journal d’une quête éperdue… » Voilà. Et on reparlera de ce livre au moment de sa sortie le 3 janvier. Ferrante, Pennac et Chevillard attendus donc pour cette rentrée littéraire de janvier.