2:10
  • Copié

Chaque soir, Nicolas Carreau nous emmène à la découverte des plus belles nouveautés littéraires.

 

Hotel Receptor de Raia del Vecchio aux éditions Phébus

Nicolas Carreau s’est perdu ce lundi.

Perdu dans le monde de l’hôtel Receptor qui donne son nom à ce roman de Raia del Vecchio chez Phébus. C’est l’histoire, très banale pour l’instant, de Igor. Il est invité chez des amis pour le week-end. A la campagne, à Clairbois. Un lieu un peu paumé, pas très facile à trouver, il y a un changement quand on y va en train. Mais bon normalement, lui ont dit ses amis, pas de problèmes. Il suffit juste de ne pas se tromper de train lors de la correspondance. Deux d’entre-deux affichent la même direction. Alors, il ne faut surtout pas prendre le premier, un omnibus. Il faut monter dans le deuxième. Igor est sur le quai, il voit le premier train arrivé. Il ne monte pas. Mais au moment où il entend la sonnerie qui indique la fermeture des portes, il a un doute, il a peur que ce soit en fait le bon train. Bref, comme un réflexe, il saute à bord.

Mais il n’est donc pas dans le bon train ?

Le train doit quand même s’arrêter à Clairbois, mais ça va être long, c’est l’omnibus. Beaucoup trop long puisqu’Igor s’endort dans le train et rate Clairbois. Alors, ce sont des choses qui arrivent, pas de panique. En plus, on lui dit qu’une fois au terminus, le train repart dans l’autre sens. Donc pas d’inquiétude, il suffit de rester dans le train, mais le voyage dure toute la nuit. Arrivé au terminus, les choses ne se passent pas comme prévu. Le train ne repart pas. Il faut donc descendre. Mais c’est très étrange. Il y a là seulement un hôtel, l’hôtel Receptor. Igor a bien essayé de trouver un train retour, mais il n’y en a pas et personne n’est capable de lui dire si un nouveau train passera un jour.

Il reste donc à l’hôtel Receptor ?

Oui, mais ce n’est pas si simple. L’hôtel est complet. Igor apprend qu’il faut réserver des années à l’avance et la plupart des clients y restent des années. Igor est bloqué, il n’a aucun moyen de repartir. Il doit se résoudre à rester là en tant qu’employé de l’hôtel. Et Igor ira de découverte en découvertes, toutes plus étranges les unes que les autres. C’est un roman entre rêve et réalité. Très fin, bien construit. On est toujours à la lisière de la folie sans jamais y tomber complètement. D’ailleurs, peut-être, peut-être que l’arrivée d’Igor dans l’hotel Receptor n’est pas aussi accidentelle qu’il y parait.

L’hôtel Receptor donc, c’est chez Phébus.