Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
Une rentrée un 27 juin, ce n'est pas banal ! Et pourtant c'est aujourd'hui la rentrée pour les députés.
Pour cette nouvelle Assemblée au visage ô combien transformé par les dernières législatives.
424 nouveaux députés sur 577.
"Le bal des débutants à l'Assemblée" dit Le Parisien-Aujourd’hui en France.
Le "baptême du feu pour les marcheurs" : c'est la Une du Figaro.
Les deux journaux se posent la même question : ces députés macronistes, comment vont-ils se comporter, tout au long de cette législature ?
"De leur bon-vouloir ou de leurs états d'âmes dépend l'avenir du quinquennat.
Alors, "seront-ils dociles ou rebelles" se demande Le Figaro ?
"Le mandat précédent a prouvé ad nauseam qu'une petite armée de frondeurs pouvait paralyser l'exécutif jusqu'à lui interdire de même songer à un début de réforme".
Étonnant télescopage du Figaro entre ses pages 7 et 8.
Page 7, ce qu'on appelle un publi-reportage, un publi-communiqué, une page de pub qui reprend la forme, les codes, de l'information.
Il s'agit là de vanter les mérites de la Turquie, de son économie.
Vous tournez la page et page 8 donc.
L'information qui reprend ses droits, avec un article de la rédaction du Figaro sur "la justice turque cadenassée par le pouvoir", ou encore le régime d'Erdogan qui s'en prend aux biens des minorités religieuses.
Deux pages, deux visages d'un même pays.
En Une de Libération ce matin, les abeilles.
Les abeilles et les pesticides qui les tuent au centre du "premier couac gouvernemental".
Alors que Nicolas Hulot a repris de volée le ministre de l'Agriculture qui envisageait de réautoriser ces pesticides tueurs d'abeilles.
Un premier couac qui pour L'Opinion, ce matin, est révélateur d'une fragilité du pouvoir Macron.
Avec cette majorité, ce gouvernement, qui rassemblent des personnes, des parcours, des ambitions diverses et parfois divergentes...
Pour finir, on revient sur la rentrée des députés avec près de 40% de femmes, une première.
"Mesdames les députées" : la Une de La Croix.
Et que faut-il attendre de ces femmes députés ? Rien, répond le journal !
Pourquoi seraient-ils meilleures ou pires que les hommes députés ?
"Les femmes sont attendues partout où les décisions se prennent, parce qu'elles constituent la moitié de l'humanité, et non parce qu'elles seraient dotées de qualités dont seraient dépourvus les hommes".