Chaque matin, Samuel Etienne revient sur ce qui fait la Une des quotidiens nationaux.
Vos journaux reviennent longuement sur le discours du président Macron devant le Congrès hier. "Longuement", c'est le mot. Pour Le Figaro, on a pu voir du soulagement sur le visage des parlementaires après la fin de cette homélie présidentielle de 90 minutes. On sait les craintes exprimées autour d'un hyper-président, omniprésent, omnipotent. Le Figaro note que le chef de l'Etat a laissé à son Premier ministre "les sujets qui fâchent". A lui le soin, tout à l'heure, de préciser sa feuille de route.
Ce que le dessinateur KAK résume en Une de L'Opinion. Le président Macron croqué une nouvelle fois en Jupiter, je crois que ça va lui coller. Jupiter s'adressant à Edouard Philippe : "Ah Hercule, tu tombes bien, je t'ai préparé une petite liste de travaux". Qui connait un minimum sa mythologie sait que la petite liste d'Hercule ne l'est pas tant que ça. Je reviens à la longueur du discours présidentiel. "Très long discours solennel, sans réelle annonce, hormis sur les institutions", dit Libération, qui - plutôt que le fond et la forme - a constaté "le flou et la forme". Ou comme le dit encore Laurent Joffrin : "Après la vague Macron, le Macron vague".
A la Une du Parisien-Aujourd'hui en France maintenant, ce témoignage dans l'affaire Grégory. Celui de cet homme qui s'est manifesté il y a une quinzaine de jours auprès des enquêteurs, et dont les déclarations ont conduit à la mise en examen de Murielle Bolle. Celui qui se présente comme un cousin germain réaffirme que le 5 novembre 1984 Murielle Bolle a été violentée par sa famille, pour la faire revenir sur ses déclarations mettant en cause Bernard Laroche. Un homme qui déclare : "Vous savez, je n'ai absolument rien à gagner dans cette histoire. Je suis gravement malade. Je n'ai peut-être plus longtemps devant moi. Si un jour je rejoins le Paradis, je le rejoindrai en paix".
Allez, dans un registre plus léger, sinon fantasque, L'Equipe se penche sur le vainqueur du jour dans le Tour, le Slovaque Peter Sagan. On connait son humeur joueuse, ses roues arrières, ses déclarations parfois surprenantes, hier son étonnant masque de moto-cross qu'il a arboré après la victoire.
Un homme au grand cœur, nous dit aussi ce matin L'Equipe, qui raconte les liens forts qu'il a tissé avec un supporteur belge tétraplégique qui ne vit qu'à travers lui. Hier, il l'a pris dans ses bras, a longuement échangé avec lui, repoussant l'heure du massage, avant de lui annoncer qu'il ferait de lui son invité d'honneur le 23 juillet sur les Champs Elysées. Etonnant et attachant Peter Sagan.