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Tous les matins après le journal de 8h30, Emmanuelle Ducros dévoile aux auditeurs son «Voyage en absurdie», du lundi au jeudi.

Y a-t-il un malaise Greta ? L'activiste suédoise du climat Greta Thunberg enchaîne les prises de positions politiques anti israéliennes, et cela déchire ses fans.

Une image : Samedi dernier, à Stockholm, Greta Thunberg devant l'ambassade d'Israël, avec sa bouille ronde et son bonnet. Avec la foule, elle scande  : “ Israel assassin” et " écrasons le sionisme". Ce que dit Greta Thunberg, quand elle dit qu’il faut “écraser le sionisme”, c'est qu'il faut détruire Israël. Ce n’est pas autre chose que ce que dit le Hamas dans sa charte.

Pas la première fois que Greta affiche des prises de position radicales et polémiques sur le conflit Israélo-palestinien

Le 20 octobre, Greta Thunberg avait posté sur les réseaux sociaux une photo d’elle et d’un groupe d’amis activistes. Légende : “Aujourd’hui, nous faisons grève en solidarité avec la Palestine et Gaza”.  À l'arrière-plan, une pieuvre en peluche. La pieuvre est un symbole antisémite. Greta avait dû s’en justifier. Elle avait expliqué que cette pieuvre était un animal traditionnellement destiné à calmer les angoisses autistiques.

Scandale, de nouveau, le 11 novembre aux Pays-Bas

Ce jour-là, la pasionaria du climat, un keffieh, le foulard palestinien autour du cou, elle avait harangué 70 000 militants du climat, exigeant un cessez-le-feu à Gaza. Une partie de la foule avait répondu en chantant “from the river to the see, Palestine will be free”, un slogan qui prône, encore, la destruction d’Israël et l’éviction des Juifs.

Un militant de l’environnement, très en colère, s’était emparé de son micro de Greta Thunberg  pour expliquer qu’il venait manifester pour l’environnement, pas pour entendre ses opinions politiques. Il avait été sorti assez vite de la scène.

Un symbole des vives tensions au sein du mouvement créé par Greta Thunberg, Fridays for future

Depuis les pogroms du 7 octobre, les messages de Greta Thunberg sur les réseaux sociaux alternent alertes pour le climat et positions propalestiniennes radicales. Souvent, ils mélangent les deux. Une pancarte contre le CO2, une pancarte contre Israël sur la même photo.

Ca ne passe pas chez une partie des militants. Des jeunes venus à la cause climatique par et pour Greta Thunberg vivent mal de devoir cautionner des diatribes violentes de l’idole , puisqu’ils sont formulés sous la bannière “ Fridays for future”.

Le douteux mélange des genres a causé la rupture des branches allemandes et autrichiennes avec Greta Thunberg. Elles lui reprochent un flirt poussé avec la rhétorique antisémite et une remise en question la nature écologique de Friday for future. Le mouvement se voulait global et se retrouve à se déchiqueter.

À vouloir être de tous les combats, Greta parasite son combat initial, le déconsidère auprès de ceux qui l’ont endossé avec passion. Et ce n’est pas malgré elle. Elle a maintenant 20 ans. Elle est adulte, elle n'a plus l'excuse de la naïveté.