Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.
On connaitra cet après-midi le nom du repreneur de "Toys’R’Us".
Le secteur du jouet va très mal à cause de la concurrence d'Internet.
Ce qui se passe avec le jouet est très intéressant parce que ça préfigure de ce qui pourrait se passer pour tous les commerces en général. Le jouet est un secteur qui s'est pris, avant les autres et de façon plus brutale, la concurrence d’Internet.
Pourquoi ? Parce qu'acheter un jouet sur Internet est un jeu d'enfant. Tous les jouets se ressemblent, Les robots stars Wars et les poupées Barbie sont des articles standard. Il n’y a rien de plus facile que de cliquer pour acheter, il y a du stock, des prix bas et une livraison à domicile juste avant Noël.
Résultat, dans ce secteur du jouet, Internet représente près de 30% des ventes, ce qui est énorme puisque c’est quatre fois plus que dans le commerce en général d'où ces faillites chez Toys’R’Us et la Grande Récré.
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Est-ce que cela veut dire que les magasins de jouets vont tous fermer ?
Non, ce qui est rassurant c'est que sur les trois offres de reprises, les trois proposent de reprendre une quarantaine de magasins sur les 53 boutiques Toys’R’Us. Donc, tous les trois estiment qu'il y a un avenir pour les boutiques.
Pourquoi ? Quel est l'avantage d'un magasin physique par rapport à Internet ? Il est double. D'abord justement, c'est un magasin physique où l'on peut récupérer des articles commandés sur Internet, c'est bien pratique si vous n'êtes pas chez vous au moment de récupérer le paquet, juste avant Noël. Ensuite, le jouet est un univers magique. Se promener dans un magasin de jouet avec des enfants est une expérience unique qu'aucun moteur de recherche n'est capable de reproduire.
D'où l'avantage de la boutique, capable de faire vivre cette magie de Noël. Cela suppose que le commerçant installe par exemple des ateliers pour faire découvrir de nouveaux jeux et attirer ainsi les enfants et les parents.
La boutique a donc encore toute sa place dans le commerce et c’est très réconfortant, Internet ne va pas tuer les magasins en dur.