Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.
Quelles études faut-il faire pour devenir ministre ?
Le cabinet de conseil "Recto Versoi" a décortiqué le CV de 200 ministres depuis 18 ans, les résultats de cette étude sont accessibles sur le site du cabinet ou sur le site du journal Les Échos .
En France, il y a deux types d'études qui sont surreprésentées pour devenir ministre.
Pour 30% des ministres, ce sont des études de Droit ou Science-Po Paris. Pour 19% d’entre eux, l’ENA a été la formation suivie. En revanche, on retrouve assez peu d'école de commerce ou école d'ingénieur, seulement 6% et 7%.
C'est intéressant de connaître les études suivies par nos ministres parce que leur CV éclaire sur leur politique économique.
Il existe des différences entre les études des différents ministres selon leur sensibilité politique.
On constate notamment que les ministres de gauche ont plus majoritairement fait des études de Lettres, d’Histoire ou l’ENA. Les sciences humaines (lettres, histoire ou philosophie) sont particulièrement représentées chez les ministres de gauche.
Tandis que les ministres de droite ont été deux à trois plus nombreux à suivre des études en école de commerce ou d’ingénieur.
La gauche s’occupe de l'homme et la droite, de l'entreprise.
En règle générale, les ministres sont surdiplômés, ce sont un peu des grosses têtes. Bruno Le Maire, par exemple, possède cinq diplômes : ENA, Science-Po, Normal Sup, un master de Lettres et une licence d’Allemand.
Alain Juppé et Laurent Fabius, eux, sont diplômés de l’ENA, de Science-Po, de Normal Sup et d’un master de Lettre.