2:17
  • Copié
, modifié à

Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour. Mardi, il détaille la volonté de l'enseigne Monoprix de réduire ses déchets en bannissant les prospectus papier.

Jusqu'à présent, Monoprix distribuait 2.400 tonnes de prospectus chaque année dans les boites aux lettres. Des prospectus qui, à 90%, étaient jetés à la poubelle, sans même avoir été lus. Ils ne sont pas totalement inutiles puisqu'on estime qu'ils seraient à l'origine de 10 à 15% du trafic en magasin. D'ailleurs, Leclerc qui avait annoncé sa volonté de se convertir au "zéro prospectus", n'a jamais réussi à s'en passer. Mais chez Monoprix, on a franchi le cap.

C'est à la fois de la communication et un tournant écologique. Les clients ont de plus en plus une conscience écologique. Et donc, c'est important d'être en phase avec la clientèle. Un article du Wall Street Journal montre comment les géants de la boisson, mais aussi - et c'est plus surprenant - des produits de beauté sont en train de revenir à la consigne pour éviter les bouteilles en plastique qui se recyclent très mal.

Procter & Gamble va faire des tests pour vendre son shampoing Pantène, non pas dans une bouteille plastique, mais dans une bouteille en acier, réutilisable. Comme autrefois quand on rapportait chez le commerçant ses bouteilles vides (de bière ou de limonade). De la même façon, Unilever qui va tester du déodorant Axe vendu dans un conteneur en acier, réutilisable 8 ans. Cela permettra d'éviter, selon Unilever, de jeter 100 flacons plastiques.

Ces géants mondiaux sont pragmatiques. Le patron d'Unilever dit "C'est ce que les gens veulent". Et si ça fonctionne, ces consignes seront généralisées. Car la société change. Chez Europe 1 par exemple, on est devenu écolo. Avant de déménager, le matin, on prenait notre café dans des gobelets en plastique jetable. Et depuis, on nous a donné à tous un mug. Et en fin de matinée, on se retrouve à la cuisine pour faire la vaisselle.