Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.
Peut-on parler d'un "tournant social" après les mesures annoncées par Emmanuel Macron ?
Certaines ont évoqué l'idée d'un 1983 à l'envers, quand François Mitterrand avait renoncé à son programme très social pour mener une politique pro-entreprise.
Là, nous aurions la même chose mais dans l'autre sens, un coup de barre à gauche avec des mesures sociales.
C'est vrai, ce lundi, on a eu pour un peu plus de 10 milliards d’euros de cadeaux. Mais, si on regarde, à chaque fois les entreprises ont été préservées et épargnées.
Par exemple : le smic augmente mais ce ne sont pas les entreprises qui paie, c’est l'État.
Quant aux heures supplémentaires et à la prime de fin d'année, ce sont des mesures non obligatoires. C’est donc tout bénéfice pour les entreprises, elles peuvent faire travailler leurs salariés ou les récompenser sans payer de charges. C'est fantastique !
En faisant un peu de provocation, on pourrait même dire qu'avec tous ces cadeaux qui tombent du ciel, les entreprises n'ont même plus besoin d'augmenter les salaires !
Pourtant ce mardi, Emmanuel Macron va convoquer les grandes banques et les grandes entreprises pour leur demander de "participer à l'effort collectif". Elles devront donc mettre la main à la poche !
La tentation est toujours grande de chiper quelques milliards à nos géants du CAC 40. Mais, fondamentalement, la politique du gouvernement ne change pas et reste pro-entreprise.
En fait, il y a eu un grand tournant économique ces dernières années. Ce fut le 5 Novembre 2012, avec la publication du Rapport Gallois. Ce jour là, François Hollande dit une vérité tout bête "Ce sont les entreprises qui créent des emplois et de la richesse. Il faut donc les aider".
Depuis ce jour, il y a plus de huit ans maintenant, on ne dévie pas de cette politique : aider nos entreprises.