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Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.

Plus de riches et plus de pauvres, les classes moyennes disparaissent. L’OCDE tire la sonnette d’alarme.

C'est un phénomène qui touche tous les pays riches. Les classes moyennes sont "écrasées", c'est d'ailleurs le titre du rapport de l’OCDE.
Écrasées parce que beaucoup d'emplois intermédiaires sont remplacés par des robots ou des machines.
Et puis le coût de la vie a nettement augmenté ces dernières années et notamment le logement. Ailleurs (en France, on est épargné), il y a en plus du logement, les coûts de la santé et de l'éducation qui ont flambé. En France, l'école et l’hôpital restent gratuits.
Résultat, les classes moyennes sont laminées. La moitié des salariés interrogés dans les 36 pays dits "riches" de l'OCDE disent avoir des difficultés à joindre les deux bouts.
C'est très inquiétant, nous dit l'OCDE, car ces classes moyennes constituent "le pilier fondamental de nos sociétés, de nos démocraties". Ce ne sont pas des mots en l'air. L'OCDE l'écrit "Quand une démocratie fonctionne mal, on a plus de criminalité, plus de corruption, plus d'instabilité politique".
L'enjeu est donc très important, il s’agit là de l’avenir de nos sociétés.

Que peut-on faire pour redonner du souffle aux classes moyennes ? L'OCDE donne des pistes ?

L’OCDE donne deux pistes. Tout d’abord, mettre le paquet sur la formation. Ensuite, sur le plan fiscale, l'OCDE recommande de moins taxer le travail et d'avoir une fiscalité plus progressive, qui taxe davantage les hauts revenus. Il recommande également de plus taxer le capital.
Ce sont exactement les propositions qui sont ressorties du Grand débat : la justice social et le rétablissement de l'ISF.
Toute cette étude de l'OCDE, c'est l'histoire des Gilets jaunes. À la fois dans le constat : les classes moyennes sont "écrasées". Mais aussi sur les propositions du Grand débat qui rejoignent finalement celles de l'OCDE.