Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.
Mise à jour – Le patron de KLM a adressé un courrier à ses collaborateurs dans lequel il dément l’augmentation de 13% dont il est question et indique que rien n’a changé depuis l’accord initial de mai dernier mentionnant une hausse de 4%
Les Pilotes d'Air France sont chauffés à blanc, leurs collègues de KLM viennent d'obtenir jusqu'à 13% d'augmentation.
Air France est en conflit depuis six mois sur la question des salaires.
Et là, qu'apprend-t-on ? Que leur collègue de KLM viennent de toucher le jackpot.
Air France est un groupe Air France-KLM, donc les salariés d'Air France et de KLM s'épient et se comparent puisqu’il s’agit de deux sociétés distinctes.
Les chiffres viennent des syndicats. Les pilotes auraient obtenus des hausses de salaires allant jusqu'à plus 9,4% pour les vols longs courriers et 13,45% pour les vols moyens courriers.
Ça doit donc faire des envieux chez Air France. Les syndicats réclament 5,1% de hausse de salaire.
Les pilotes réclament un peu plus, 5,1 % c'est pour tout le monde mais, eux, réclament le double soit un peu plus de 10%.
À ce jour, ils n'ont rien obtenu. Les négociations sont bloquées jusqu'à l'arrivée d'un nouveau patron, le canadien Benjamin Smith que l’on attend d'ici la fin du mois.
Le nouveau patron d'Air France (Benjamin Smith) va avoir une pression terrible. Va-t-il être obligé de céder sur les salaires ?
Effectivement, la pression est très forte.
Le nouveau patron a obtenu un triplement de son salaire par rapport à son prédécesseur. Il est donc difficile de dire non.
LIRE AUSSI - Air France-KLM : Benjamin Smith pourra toucher jusqu'à 4,25 millions d'euros par an
Les syndicats ont déjà prévenu qu'ils envisageaient un durcissement du mouvement.
Les pilotes peuvent mettre en avant la pénurie de pilote dans le monde et le fait que leur collègue de KLM ont obtenu des hausses de salaires à deux chiffres.
La seule différence c'est qu'Air France va beaucoup moins bien que KLM. La société est trois fois moins rentable et peut donc difficilement s'offrir des hausses de salaires. Pour la direction, l'urgence est d’investir.
C’est donc une rentrée musclée qui attend le nouveau patron. Attention, il n’est pas impossible qu'il y ait des grèves à la Toussaint.