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Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.

Le gouvernement vise une interdiction des voitures thermiques d’ici 2040. Les syndicats s’inquiètent pour l’emploi.

La Loi Mobilité arrive ce matin au Parlement. Elle prévoit l'interdiction définitive des moteurs thermiques (essence et diesel) d'ici 2040.
Après la vague verte aux élections européennes, certains réclament une accélération du calendrier avec une interdiction définitive dès 2030, dans 11 ans comme ce sera le cas à Paris où il n’y aura plus de voiture thermique en 2030. La fin définitive des Diesel est prévue pour 2024, dans quatre ans et demi.
Les échéances se rapprochent et on constate le précipice pour cette industrie automobile qui produit encore des voitures thermiques à 95%.
Justement, ça commence à tiquer du côté syndical.
Dans un communiqué Force Ouvrière s'alarme de "la menace d’une casse sociale sans précédent en France" avec la disparition "de 340.000 emplois" d’ici 2040.
Et on voit bien la difficulté notamment pour un syndicat comme la CFDT qui, avec Laurent Berger, a signé en mars dernier un pacte écologique avec Nicolas Hulot pour accélérer cette transition écologique.

Le positionnement est compliqué, il risque de ne pas être toujours bien accepté dans les "usines qui fument".
On le voit à Belfort avec 1.000 suppressions d'emplois. La porte-parole du gouvernement (Sibeth Ndiaye) a été claire ce dimanche lors du Grande Rendez-Vous sur Europe 1. Elle a expliqué que "oui, avec la transition écologique, les éoliennes ou le solaire, le marché des centrales à gaz s'effondrent et forcément, cela a un impact sur l'emploi à Belfort".

Il y a aussi de nouveaux emplois dans l'écologie. Il faut accompagner cette transition ?

Certes, mais ce n'est pas simple.
À Rodez dans l'Aveyron, par exemple, pour l’immense usine Bosh de 1.500 salariés où l'on fabrique des pièces pour les moteurs Diesel, il ne sera pas simple de se reconvertir dans les batteries électriques qui viennent de Chine.

Mais oui, c'est la clé se reconvertir et c'est ce que la CFDT appelle le pacte "Social et écologique", un sacré défi.