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Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.

Édouard Philippe a prononcé son discours de politique générale. Après deux ans de réformes, le gouvernement entame "l’acte 2 du quinquennat" et prépare maintenant 2022.

Les réformes ambitieuses sont donc terminées. Édouard Philippe considère que les principales réformes ont été faites (comme l’apprentissage ou le code du travail) et que le temps de la moisson est venue.
Il est donc temps de redistribuer pour cet "Acte 2".
Il a d’ailleurs insisté sur le mot. Les entreprises sont invitées à donner des contreparties, à embaucher en CDI (celles qui feront trop ce CDD seront pénalisés).

L'heure est au réconfort et il y en a pour tout le monde !

Édouard Philippe annonce donc une baisse d’impôts pour la quasi-totalité des contribuables, une suppression de la taxe d’habitation pour tous, une prime Macron reconduite, la création d’un revenu universel d’activité et également des aides pour les personnes dépendantes.
Le Premier ministre affirme avoir reçu "cinq sur cinq" le message des Gilets jaunes, sans que l'on sache comment tous ces cadeaux seront financés. C'est quand même l'angle mort du discours de ce mercredi. Rien n’a été annoncé sur les économies à part la traditionnelle "suppression de niches fiscales", ce qui est d’ailleurs très contradictoire puisque cela revient à relever les impôts.

Il y a quand même la "réforme des retraites", ce n'est pas rien !

On peut craindre des réformes qui ne génèrent pas ou peu d'économie. À l'origine, cette réforme ne devait d’ailleurs pas générer d'économie.
Ce mercredi, Édouard Philippe a multiplié les douceurs. Nous promettant un système de retraite "plus redistributif" avec plus de droits pour les enseignants, les carrières hachées, les petites retraites et la garantie d'un âge légal maintenu à 62 ans. Il y a néanmoins une incitation à travailler au-delà de l’âge légal mais qui reste à définir. On peut craindre une réforme qui ne génère aucune économie alors que l'on nous dit que notre système de retraite sera déficitaire jusqu'en 2042.

Les réformes douloureuses, c'est fini ! On va avoir un "Acte 2" axé sur la "justice sociale", en mode réélection.