Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.
Coca-Cola lance quatre nouveaux produits, quatre nouveaux "Coca-Light".
Le géant américain redoute d'être frappé par la "malédiction du leader".
Tous les grandes marques iconiques comme Coca-Cola n'ont qu'une seule obsession, ne pas finir comme Kodak.
Kodak, leader mondial de la photo argentique et qui s'est accroché à son modèle sans bouger jusqu'à la fin, jusqu'à en mourir et disparaitre.
Le monde change et il faut s'adapter, éviter ce qu'on pourrait appeler "l'instant Kodak".
Pour Coca-Cola, le constat est sans appel : Les ventes de Coca baissent un peu partout dans le monde.
Aux États-Unis, elles ont chuté de 25% en 20 ans à cause des ravages du sucre bien sûr.
Du coup, Coca a lancé, en 1982, le Coca Light, sans sucre. Mais même les ventes de coca-light reculent avec une baisse de 4% l'an dernier aux États-Unis. L'aspartame qui remplace le sucre étant également controversé.
Et donc, que faire ? Premier réflexe à l'ancienne, on tente une nouvelle formule.
Ce mercredi, Coca a annoncé le lancement de quatre nouveaux coca-lights au gout gingembre, mangue, orange sanguine et cerise en fête, le tout avec un nouveau packaging.
Pas sûr que cela suffise à relancer les ventes car, on est bien face à une crise existentielle pour le produit Coca-Cola.
En fait, la seule solution, c'est de lancer de nouveaux produits autres que les sodas ?
Exactement car aujourd'hui, la mode est au bio et à l'eau plate.
Aux États-Unis, il se vend maintenant davantage d'eau en bouteille que de sodas. Il faut donc suivre le marché.
Alors soyons honnêtes, cela fait bien longtemps que Coca-Cola a entamé cette stratégie de diversification vers l'eau bouteille, les jus de fruit ou les boissons bio comme le thé et même les boissons lactées. En tout, près de 500 marques.
Mais sur ce terrain, Coca est en retard, notamment par rapport à son vieux concurrent Pepsi qui a justement entamé bien plus tôt et bien plus vigoureusement cette diversification.
Chez Coca, les sodas à l'ancienne représentent encore les trois quarts des ventes, c'est une vraie faiblesse.
C'est ça la "malédiction du leader". Pourquoi changer puisqu'on est leader et que l'on gagne très bien sa vie, comme ça ?
Du coup, on rate les évolutions. C'est "l'instant Kodak" qui ne sera pas "l'instant Coca" !