Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.
Octobre rouge sur les marchés avec une chute de la Bourse et une envolée des prix du Pétrole, ce ne sera pas sans conséquence sur l'économie française.
On a là deux indicateurs majeurs qui virent au rouge.
D’abord le prix du pétrole avec une augmentation de 28% sur un an et de 54% sur deux ans.
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Ensuite la Bourse, qui a connu en octobre son pire mois depuis sept ans. avec une chute de près de 10%.
On pourrait dire comme Édith Cresson en 1991 alors qu’elle était Premier ministre : "la Bourse, rien à cirer !".
C'est vrai qu’en France, il n'y a que quatre millions de particuliers qui ont des actions alors qu'il y a 40 millions d'automobilistes soit 10 fois plus.
Malheureusement, cette chute de la Bourse nous concerne tous car c'est un poison pour la croissance. Souvenez-vous, en 2008, comment la chute des marchés financier a cassé l'économie mondiale.
Pourquoi ? Quand vous avez des grandes entreprises ou des grandes banques comme la Société Générale, Valéo ou Saint Gobain qui perdent un tiers de la valeur boursière en un an, cela crée un environnement négatif qui incite à la prudence. Les patrons repoussent ou on annulent carrément des investissements.
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Si on se résume, on peut constater une double déprime, celles des consommateurs à cause des prix du pétrole et des celle des milieux économiques à cause de la Bourse.
Comment s'explique ce double phénomène ?
Le prix du pétrole est lié aux difficultés d'approvisionnement avec notamment l'embargo américain sur le pétrole iranien.
Quant à la Bourse, elle chute essentiellement à cause de la remontée des taux d'intérêts. On comprend bien que si emprunter coûte plus cher, les patrons ont moins envie d'investir ou de dépenser. On se met en mode "veille".
Ce sont donc là des causes extérieures sur lesquelles le gouvernement français n'a aucune prise.
Malheureusement, ce double coup de bambou sur les particuliers et les chefs d'entreprises va avoir des effets négatifs sur la croissance.
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D'ailleurs ce mardi matin, on apprend que la croissance en France s'est établie à + 0,4% au troisième trimestre. Des chiffres plutôt décevants puisque l’on attendait à + 0,5 %.