Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.
Amazon devient le n°1 français des ventes de vêtements sur Internet, les enseignes traditionnelles ont du soucis à se faire.
Le secteur de la mode est en train de migrer sur Internet.
Dans les enseignes physiques, l'activité recule de 3,5% alors qu’elle progresse sur Internet de 6,5%. C’est donc désormais en ligne que ça se passe.
Un Français sur deux achète des vêtements sur Internet pour une dépense moyenne en ligne de 221 euros par an, ce qui est énorme.
Ça n’avait pourtant rien d’évident au départ puisque nous avons besoin de voir, de toucher et d’essayer les vêtements.
Comment expliquer cette migration vers Internet ?
Internet a plusieurs avantages :
Tout d’abord le prix. 67% des achats en ligne sont en promo. On peut donc accéder à des articles haut de gamme à petits prix.
Ensuite sur Internet, il y a un marketing très fort où l'on vous montre des blogueuses, des influenceuses avec des vêtements qui vous font craquer.
Quant au problème de tailles, vous pouvez renvoyer gratuitement les articles. Le taux de retour est de 17%, ce qui est assez élevé.
Qui a pris la place de N°1 du textile sur Internet ?
Amazon est en tête et représente 7,6% du marché sur le web devant Vente-Privée, Zalando.
H&M est neuvième. Zara, ancien leader, a complétement raté le virage internet en pensant justement que les ventes de vêtements resteraient physiques en boutiques.
Ces grandes enseignes de textiles ont du soucis à se faire ?
Si l’on regarde ce qui s'est passé dans les autres secteurs, le rouleau compresseur va accroitre ses ventes.
Amazon représente 7% du marché des ventes de textile en ligne mais ce n'est qu'un début. Dans le multimédia, Amazon détient 50% de part de marché. Dans le jouet, c’est carrément 42% de parts de marché d'où les difficultés des chaines de jouets comme Toy's are US ou la Grande récrée.
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C’est inquiétant pour l'avenir de nos boutiques en centre-ville, Beaucoup de boutiques de vêtements pourraient finir par fermer. Des sénateurs voulaient d’ailleurs imposer une taxe Amazon sur les livraisons, justement pour revitaliser le centre-ville.