Tel le Parrain, Nicolas Sarkozy offre sa protection à François Fillon ainsi que ses plus fidèles soutiens comme François Baroin, Luc Chatel et Christian Jacob
La politique c’est l’ombre de Nicolas Sarkozy qui plane sur la campagne de François Fillon. Après s’être activé en coulisses, ce sont ses proches qui sont désormais en première ligne autour du candidat de la droite, et notamment François Baroin, Luc Chatel et Christian Jacob.
Don Nicolas, envoie ses hommes pour encadrer François Fillon. C’est le Parrain qui adoube et offre sa protection. Il y a un côté chef de famille, reclus dans ses appartements, qui n’apparaît pas mais auquel on demande audience pour recueillir ses conseils avisés, ou son aide protectrice. Le 15 février dernier François Fillon en pleine tourmente venait le voir à déjeuner pour le consulter : comment s’en sortir ? Comment relancer sa campagne ? Depuis, tous les cadors de la droite ont défilé dans son bureau rue de Miromesnil. Et au plus fort de la crise, François Fillon a beaucoup parlé au téléphone avec lui. Nicolas Sarkozy avait pourtant mis en garde son ancien collaborateur après , qu’il a toujours perçu comme un éternel numéro 2 : "quand tu deviens numéro 1 il faut s’attendre à prendre des coups", une des erreurs de François Fillon, selon les amis de Nicolas Sarkozy, est précisément d’avoir sous-estimé la violence d’une campagne présidentielle.
On le voit Nicolas Sarkozy est toujours très présent en coulisses et très actif. Est-ce que ça veut dire qu’il n’a pas totalement abandonné l’idée d’un retour en politique ?
De Russie où il est actuellement en voyage, lui vous dirait qu’il est à 1.000 lieues d’une telle idée. Totalement baroque et pourtant, qui peut croire que la vie d’administrateur indépendant d’Accor est la voie de l’épanouissement pour ce bulldozer de la politique ? A-t-on déjà vu retraité plus actif dans la vie politique de son mouvement que Nicolas Sarkozy ces dernières semaines ? Alors Pense-t-il à son retour ? Pas de scoop mais il imagine sûrement quelles circonstances exceptionnelles pourraient l’y amener, lui qui déclarait au soir de sa défaite à la primaire : "Tout ce qui touche à la France me touchera". Ces circonstances exceptionnelles peuvent survenir là dans les semaines qui viennent l’élection de Marine le Pen ou d’Emmanuel Macron à la présidentielle avec dans la foulée l’éclatement de la droite et surtout une France à l’issue des législatives ingouvernable, bloquée, sans majorité. Si 2017 avait un parfum de 1958, si la France fracturée et vitrifiée avait besoin d’un recours, qui serait le De Gaulle d’aujourd’hui ? Nul Doute que le rôle ne ferait pas peur à Nicolas Sarkozy.