Brigitte Macron jouit d'une popularité inédite, calquée sur le modèle du couple Obama, ce qui est loin d'être neutre politiquement.
L’édito politique Antonin André, c’est le statut de la première Dame Brigitte Macron. Quel rôle officiel ? A sa demande, une charte précisant ses attributions a été rédigée. Elle est sur son bureau à l’Elysée. C’est un sujet qui n’a rien d’anecdotique pour le président.
L’Elysée mesure quotidiennement l’effet Brigitte Macron, on est environ à 200 lettres reçues quotidiennement à son nom. C’est deux fois plus que Carla Bruni Sarkozy qui était jusqu’ici, d’après les services de la présidence, la première dame la plus sollicitée des derniers quinquennats. Autre indicateur en direct : le dimanche lorsque le couple Macron sort de sa maison du Bourget, il y a toujours une petite foule qui se presse pour les apercevoir et c’est Brigitte que les gens appellent beaucoup plus qu’Emmanuel ou Monsieur le président.
A tel point que la première dame s’en amuse "Vous allez voir que je vais réhabiliter le prénom Brigitte". Le sujet pour l’Elysée, c’est comment utiliser la popularité spectaculaire de Brigitte Macron sans qu’elle ne prenne trop de place sur la photo présidentielle…
Emmanuel Macron candidat a assumé, et même mis en scène son couple, Emmanuel Macron président assume une première dame très présente à ses côtés
Oui le modèle, c’est le couple Obama. Michèle aussi populaire que son mari, avec une famille très présente comme pour les Macron – souvenez-vous des photos parues dans Match dans les salons de l’Elysée du nouveau président et des enfants, neveux, nièces et petits enfants de son épouse. Le couple Obama inspire le couple Macron. Et Le but de la charte c’est de permettre à Brigitte Macron d’avoir un rôle officiel, un rôle codifié qui définit les moyens à sa disposition.
Michèle Obama avait choisi la cause de la lutte contre l’obésité : Michèle faisant du sport avec les enfants enrobés, Michèle cultivant des légumes dans les jardins de la présidence. Brigitte Macron doit avoir sa grande cause qui lui permette de cultiver son image à côté de celle de son mari sans intervenir dans la gouvernance, autour de l’apprentissage, de la lecture. Elle a d’ailleurs rencontré en tête à tête Jean-Michel Blanquer le ministre de l’éducation et la ministre de la culture François Nyssen pour les rassurer : elle ne leur fera pas d’ombre, mais elle va prendre une place plus visible, plus identifié que les premières dames qui l’ont précédées à l’Elysée.
