Jean-Marc Bernier 1:30
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L'invasion russe en Ukraine n'est pas sans conséquence pour les entreprises françaises. La multinationale Lactalis a dû fermer toutes ses usines sur le territoire ukrainien. Invité au micro de "La France bouge", le PDG du groupe Jean-Marc Bernier a expliqué que certains de ses salariés étaient partis sur le front.
INTERVIEW

L'invasion russe en Ukraine n'est pas sans conséquence pour les entreprises françaises. Invité au micro de La France bouge, Jean-Marc Bernier, le PDG du groupe Lactalis a expliqué que toutes ses usines sur le territoire ukrainien étaient à l'arrêt. Certain de salariés de la multinationale sont même partis se battre. "Il y a encore deux usines qui fonctionnaient jusqu'à il y a encore trois, quatre jours", confie Jean-Marc Bernier au micro d'Europe 1. Ces usines Lactalis sont maintenant toutes à l'arrêt. "Évidemment, ce qui nous préoccupe en ce moment, c'est la sécurité de nos collaborateurs", souligne le PDG.

Assurer la sécurité des salariés 

"Il y a plusieurs cas de figure mais, pour ceux qui sont restés sur place, ils sont tous en train de se réfugier dans des caves pour se protéger des bombardements. Et, il y a ceux qui ont décidé d'aller au front. On en a dans nos salariés", assure Jean-Marc Bernier. D'autres salariés de Lactalis en Ukraine ont décidé de quitter le pays. "On s'organise actuellement avec les pays limitrophes du groupe, et notamment la Pologne, pour les accueillir dans les autres pays, et ailleurs dans nos structures", explique-t-il. 

Les usines à l'arrêt

Comment la production de lait peut-elle être assurée dans de telles conditions ? "Les éleveurs produisent évidemment beaucoup moins de lait en ce moment, compte tenu de la situation. Et, quand le lait est produit, on le récupère, on essaye de le traiter. Mais c'est de plus en plus compliqué parce que les usines sont vraiment à l'arrêt", affirme Jean-Marc Bernier sur Europe 1.  

Le groupe Lactalis a créé une cellule de crise il y a deux jours. "Notre directeur général sur place nous tient au courant de la situation", précise Jean-Marc Bernier.