Train, voiture, avion : quel est le moyen de transport le moins cher selon votre trajet ?
Sur les grands axes majeurs au départ de Paris, le train est souvent le moyen le plus économique. Mais UFC-Que Choisir alerte : dès qu’il s’agit de relier une grande ville avec une autre ville de province, l’avion et même la voiture prennent souvent l’avantage, faute d’une offre ferroviaire adaptée.
Le TGV gagne-t-il toujours la bataille des prix face à l’avion ou à la voiture ? Pas vraiment, selon la dernière étude de l’UFC-Que Choisir. L’association s'est intéressée aux tarifs des trajets ferroviaires, aériens et routiers en France, en prenant comme base les 48 liaisons aériennes les plus fréquentées du pays et suivant deux scénarios types : un couple ou une famille avec deux enfants.
Premier constat : sur les grands axes au départ de Paris, comme Paris-Marseille ou Paris-Bordeaux, le train reste largement compétitif. Dans les deux cas, un trajet en TGV coûte entre 35 et 50% de moins que le même voyage en avion, et reste plus simple en termes de logistique. Mais cet avantage s’effondre dès qu’on s’éloigne des axes majeurs.
Entre grandes villes de province, l’offre ferroviaire souffre d’un manque de directivité, obligeant souvent à faire des correspondances. Résultat : les billets de train explosent comme cela peut être le cas sur les trajets Bordeaux-Lyon ou Bordeaux-Nice. Quand un vol se trouve à 50 ou 60 euros, le train dépasse régulièrement les 110 euros. La liaison Marseille-Nantes est, elle, 30 % moins chère par avion.
L’UFC appelle donc à des mesures concrètes
Quant à la voiture, elle redevient très compétitive dans le cas des déplacements en famille. Mais elle bat aussi le rail et l’aérien sur plusieurs grands trajets stratégiques : Marseille-Lyon, Lyon-Nantes, Toulouse-Lille ou encore Paris-Biarritz, où les coûts sont divisés par deux, voire trois.
L’UFC appelle donc à des mesures concrètes. Elle recommande de renforcer l’offre ferroviaire interrégionale, mais aussi de plafonner les tarifs du train via un décret fixant un prix maximal autorisé. Enfin, l’association souhaite élargir l’interdiction des vols intérieurs : actuellement fixée à 2h30, elle propose de la porter à 4h dès lors qu'une alternative ferroviaire existe.