Taxe sur les billets d’avion prévue dans le budget 2025 : à quoi les voyageurs doivent-ils s’attendre ?

Les sept députés et les sept sénateurs de la commission mixte paritaire (CMP) ont adopté le projet de hausse de la taxation des billets d'avion, initialement inclus dans le volet "verdissement de l'économie" du projet de loi de finances du gouvernement Barnier, puis repris par François Bayrou.
C'est la plus grande crainte des compagnies aériennes. L'augmentation de la "taxe de solidarité" ou TSBA sur les billets d'avion devait à l'origine être appliquée à partir du 1er janvier, avant d'être annulée avec la censure du gouvernement Barnier.
Dès lors, son retour fait grincer des dents. Jugée "économiquement irresponsable" par le président de l'Union des aéroports français (UAF), la mesure fait craindre une perte de compétitivité qui, à terme, pourrait pénaliser l'économie française.
De 2,63 euros à 7,30 euros pour les voyages en France et en Europe
Vent debout contre la hausse de la taxation des billets d'avion à la fin de l'année 2024, le secteur aérien n'aura pas su empêcher le retour de la redevance dans le projet du budget de l'État, annoncée le 5 janvier par la ministre des Comptes public du gouvernement Bayrou, Amélie de Montchalin. Vendredi dernier, la commission mixte paritaire (CMP) a approuvé le texte, adopté ce lundi après l'utilisation de l'article 49.3 par François Bayrou.
La TSBA passera ainsi de 2,63 euros à 7,30 euros pour un billet en classe économique vers la France ou l'Europe. Toujours en classe économique, la taxe s'élève à 15 euros par billet pour les destinations intermédiaires et à 40 euros pour les destinations lointaines. Concernant les billets consacrés aux voyages d'affaires, la hausse est considérable. La taxe passe ainsi à 210 ou 420 euros pour les destinations européennes, 675 ou 1.015 euros pour les destinations intermédiaires et 1.025 2.100 euros pour les destinations lointaines.
Moins ambitieuse que dans sa forme initiale, qui prévoyait 1 milliard d'euros de recettes supplémentaires à l’État, la redevance permettrait ainsi de dégager environ 800 à 850 millions d’euros, selon un parlementaire, interrogé par l'AFP.