Hausse des taxes pour les jeux en ligne : «Une mise à mort d'une partie du secteur», assure le fondateur de Betclic
Dans le texte du budget 2025, Matignon compte prévoir une hausse conséquente des taxes sur les jeux en ligne. Une mesure qui suscite l'indignation chez les professionnels du secteur.
Il n'y a pas un mais deux budgets examinés ce lundi à l'Assemblée. À celui de l'État, il faut ajouter le budget de la Sécurité sociale. Matignon a d'ailleurs indiqué que François Bayrou compte recourir deux fois au 49.3.
Pour boucher les trous, le texte prévoit une hausse des taxes sur les jeux en ligne. Les sites de pari sportif n'y échapperont pas. Face à cette mesure, l'incompréhension est totale chez les professionnels des paris en ligne qui ne comprennent pas pourquoi ils seraient davantage taxés que la Française des jeux (FDJ), qui vend aussi des paris sportifs en point de vente.
"C'est une mise à mort d'une partie du secteur", prévient Nicolas Béraud, président de l'Association française des jeux en ligne (AFJEL) sur Europe 1.
Deux raisons
L'ancien fondateur de Betclic estime même que c'est "une vraie catastrophe" pour les entreprises du jeu en ligne, et ce, pour deux raisons.
" La première, c'est que le niveau de taxe qui est prévu dans ce texte est extrêmement élevé. Nous sommes dans un secteur qui est déjà taxé très fortement. Par exemple, sur le pari sportif en ligne, le niveau de taxe est d'environ 64 % sur les revenus qui reviennent à l'État. La deuxième raison, c'est une distorsion de concurrence très importante avec la FDJ. L'État est actionnaire à 20 % de la FDJ et en focalisant les taxes sur les opérateurs de jeux en ligne, il détruit la concurrence de la FDJ au détriment du secteur", détaille Nicolas Béraud au micro d'Europe 1.