"Stoplicenciement.fr", un site internet pour fédérer les salariés face aux plans sociaux

Plusieurs syndicats CGT se sont associés pour lancer stoplicenciement.fr.
Plusieurs syndicats CGT se sont associés pour lancer stoplicenciement.fr. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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avec AFP
Lundi, des salariés et de la section CGT de l'usine Cargill, à Haubourdin dans le Nord, ont lancé en coopération avec plusieurs syndicats CGT d'autres régions un site internet destiné à recenser les plans sociaux. "Stoplicenciement.fr", qui dénombre 112 plans sociaux à ce jour, vise aussi à aider les salariés à défendre leurs droits.

Des salariés et la CGT de Cargill à Haubourdin (Nord), ainsi que de plusieurs autres régions, ont lancé officiellement lundi un site internet, "Stoplicenciement.fr", afin de recenser les plans sociaux sur tout le territoire et d'aider les salariés concernés à se fédérer pour défendre leurs droits. "Cette initiative est partie de la base et de Cargill Haubourdin avec plusieurs syndicats CGT d'autres régions (Pays-de-Loire, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées...) pour stopper la casse sociale en France", a expliqué à l'AFP Dorian Vallois, délégué syndical CGT de Cargill Haubourdin, où un PSE pourrait conduire à 186 licenciements sur 300 personnes employées au total par le géant américain du négoce et de la transformation des matières premières agricoles.

Une volonté "d'organiser des initiatives collectives" 

"Nous avons de très grosses craintes pour notre avenir et celui des futures générations. Il s'agit d'aider les salariés concernés à se rassembler et à se fédérer", a-t-il ajouté, à l'issue d'une présentation du site par visioconférence.

Outre une carte graphique recensant les plans sociaux (112 recensés à ce jour, parmi lesquels Auchan, Axa, Courtepaille, Luxfer, GE, Michelin, Bosch...), le site invite salariés et syndicats concernés localement à s'inscrire dans une base de données qui permet de les mettre en lien et de les rassembler pour "organiser des initiatives collectives", selon Dorian Vallois.

Près de 57.000 ruptures de contrats envisagées depuis mars

 

Le site présente également un "projet de loi" qui obligerait notamment les employeurs à justifier le motif réel des licenciements économiques.

Le nombre de plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) a atteint 394 depuis mars, contre 249 sur la même période l'an dernier, selon les dernières statistiques du ministère du Travail. Dans le cadre de ces PSE initiés du 1er mars au 13 septembre, près de 57.000 ruptures de contrats de travail sont envisagées au total, selon la même source.