Standard & Poor's abaisse la note de la France à A+
L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé d'un cran la note de la France, à A+ vendredi soir. Il s'agit de la deuxième dégradation de la note de la France par S&P en un an et demi. Il y a un mois, Fitch avait également dégradé la note tricolore. De son côté, Moody's doit faire connaître son verdict le 24 octobre.
Un mois après Fitch, l'agence de notation S&P Global Ratings a annoncé vendredi soir abaisser d'un cran la note de la France à A+, estimant que "malgré la présentation cette semaine du projet de budget 2026, l'incertitude sur les finances publiques françaises demeure élevée". Il s'agit de la deuxième dégradation de la note de la France par S&P en un an et demi.
121% du PIB en 2028
En réaction, le ministre de l'Economie Roland Lescure a dit "(prendre) acte" de cette décision et a réaffirmé "sa détermination à tenir l'objectif de déficit de 5,4% du PIB pour 2025". Selon S&P, si cet "objectif de déficit public de 5,4% du PIB en 2025 sera atteint", "en l'absence de mesures supplémentaires significatives de réduction du déficit budgétaire, l'assainissement budgétaire sur (son) horizon de prévision sera plus lent que prévu".
L'agence prévoit que "la dette publique brute atteindra 121% du PIB en 2028, contre 112% du PIB à la fin de l'année dernière."
Pour l’économiste Pascal de Lima, il s'agit du "budget de la dernière chance". "Soit la France reste parmi les grands pays, soit on n'arrive pas à avoir le budget de la dernier chance et à ce moment-là il faut accepter que la France n'est plus l'Allemagne, mais aujourd'hui la France est plutôt proche de l'Espagne, de l'Italie", observe-t-il.
L'économiste reste tout de même "positif" malgré les risques, affirmant que la France va "y arriver", mais rappelant tout de même que "ce budget-là, il est essentiel".
Une nouvelle note de Moody's avant la fin du mois
"En conséquence, nous avons abaissé nos notes souveraines non sollicitées de la France de AA-/A-1+ à A+/A-1", écrit-elle dans un communiqué. Le 24 octobre, Moody's, une autre agence de notation, doit rendre son verdict concernant la note tricolore.
Les dégradations de note par les agences sont redoutées par les pays car elles peuvent se traduire par un alourdissement de leurs intérêts. Ceux payés par la France sont estimés à environ 55 milliards d'euros en 2025