Sommet Choose France : en plein débat budgétaire, l'ambiance n’est pas au beau fixe pour les entrepreneurs hexagonaux
Emmanuel Macron va mettre en avant l’attractivité économique au sommet Choose France, où 30 milliards d’investissements sont attendus ce lundi 17 novembre. Mais des chefs d’entreprises dénoncent l’incertitude politique, la hausse des taxes et un climat qui freine tout projet d’investissement dans le pays.
Emmanuel Macron va tenter de redorer l'image économique de la France ce lundi 17 novembre. Les entreprises tricolores malmenées par l'incertitude politique sont à l'honneur du sommet Choose France. 200 entreprises réunies aujourd'hui à la Maison de la Chimie à Paris.
Selon Bercy, plus de 30 milliards d'euros d'investissement français devraient être annoncés, dont 9 milliards pour des nouveaux projets. Alors? certains grands groupes comme Sanofi, Urgo, Safran vont dévoiler des plans ambitieux.
Mais derrière cette vitrine élogieuse, il y a la dure réalité pour de nombreux chefs d'entreprise qui sont en pleine incertitude économique à cause du chaos politique et ce budget qui se fait attendre.
"LFI, mais ce sont des incapables", s'exaspère un chef d'entreprise
Guy Bousquet dirige trois jardineries à Castres. Il réalise 20 millions d'euros de chiffre d'affaires et va distribuer 400.000 euros d'intéressement à ses 100 salariés. Tout va donc très bien pour lui. Et pourtant : "Non, on n'investira plus. Non, on ne recrutera plus. Il ne se passe pas une semaine sans qu'on ne nous propose une affaire à racheter, mais on ne va pas le faire. Et c'est à cause du contexte politique", déplore-t-il, non sans pointer du doigt certaines propositions émanant de l'Assemblée nationale : "arrêter de travailler à 60 ans, gagner plus en travaillant moins, ce sont des gens qui ne connaissent absolument rien à l'économie, donc à quelle sauce va-t-on être mangé ?"
Des impôts, Guy Bousquet en paie déjà beaucoup. "On est à 200.000 euros de taxe foncière. S'ajoute la taxe sur les grandes surfaces, 150.000 euros. Mais après, il y a l'impôt sur les sociétés, 300.000 euros. Donc, si on va plus loin, celui qui gagne de l'argent, on va le lui prendre. On n'est pas prêts de voir des grues construire des entreprises en France", se désole-t-il.
Surtout qu'ici, dans le Tarn, en plus de cette morosité nationale, l'attractivité a déjà été bien écornée par la fameuse autoroute A69 toujours pas livrée.