Salon automobile de Munich : le thermique tient bon malgré l’offensive de l’électrique
Alors que les véhicules 100 % électriques se multiplient, les motorisations thermiques continuent de séduire et pourraient compromettre l’objectif du tout électrique en 2035. BMW, Leapmotor et d’autres constructeurs adaptent leurs gammes pour répondre aux besoins variés des automobilistes.
Dans les allées du Salon de Munich, le constat est clair : les motorisations thermiques font de la résistance au milieu de nombreuses nouveautés 100% électriques et pourraient faire vaciller l'objectif du tout électrique en 2035.
"L'automobiliste a besoin d'une transition"
Chez BMW, leader de l’électrique avec des résultats supérieurs à la moyenne de ses concurrents, la stratégie reste néanmoins multi-énergies, comme l’explique Vincent Salimon, président du BMW Group France : "L'automobiliste a besoin d'une transition et cette transition passe, notamment, par le fait de continuer à proposer du thermique, du thermique efficient. Mais cela passe aussi par l'hybride rechargeable donc le multi-énergies nous permet d'accompagner l'automobiliste parce qu'au final, c'est lui qui décide."
Même logique chez les nouveaux arrivants comme le Chinois Leapmotor, dans le giron de Stellantis, avec une technologie de prolongateur d'autonomie qui séduit selon Francesco Giacalone, directeur marketing et produit. "On a eu pas mal d'intérêt de la part de clients qui ne sont pas sûrs à 100% sur l'électrique dont l'utiliser sur de petits trajets de tous les jours et après, pour un long week-end, utiliser le moteur thermique pour faire des longues distances", détaille-t-il.
"Il faut penser au consommateur"
Chaque automobiliste a ses propres besoins et les constructeurs s'y adaptent souligne Laurence Noël, en charge de l'automobile chez Capgemini : "Il faut penser au consommateur et on arrive à avoir toute une gamme de déclinaisons de ce que l'on appelle les nouvelles énergies."
C’est précisément cette nouvelle catégorie de véhicules que les constructeurs souhaitent désormais faire reconnaître et valider par l’Union européenne.