La clause "à l'italienne" est plutôt avantageuse pour les actifs (Photo d'illustration). 2:00
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Olivier Samain, édité par Jonathan Grelier
La clause dite "à l'italienne", qui concerne le calcul des pensions de retraite, concernera l'ensemble des actifs a-t-on appris jeudi. Conséquence : les droits à la retraite des personnes nées après 1975 et dont la carrière aura chevauché l'actuel et le futur système de retraites seront calculés uniquement à la fin de leur carrière.

Nouvelle réunion à Matignon, et toujours pas de consensus sur la prise en compte de la pénibilité entre le gouvernement et les syndicats. Malgré les blocages qui continuent d'émailler les négociations sur la réforme des retraites, une mesure a toutefois bien été annoncée, jeudi. Et elle concerne le mode de calcul des pensions. Cette clause "à l'italienne" avait déjà été évoquée pour les régimes spéciaux, mais elle sera finalement étendue à tous les actifs, y compris dans le privé.

La clause concerne les droits acquis avant le 1er janvier 2025

Le sujet concerne tous ceux qui sont nés après 1975 et dont la carrière va chevaucher les deux systèmes de retraite : l'actuel, où les droits à la retraite se calculent en trimestre ou sur les six derniers mois pour les fonctionnaires, et le futur système fondé sur un calcul par points.

La clause "à l'italienne" consiste à calculer les droits acquis avant le 1er janvier 2025, dans l'ancien système donc, non pas au moment de la bascule, en 2025, mais au moment du départ à la retraite des personnes concernées, par exemple en 2037, 2038 ou plus tard.

Un mode de calcul plutôt avantageux

Le calcul se fera alors comme si la règle des 25 dernières années ou des six derniers mois s'était appliquée jusqu'au bout de leur activité professionnelle. Pour les principaux intéressés, ce mode de calcul est plus avantageux que la règle prévue initialement dans le rapport Delevoye. Celle-ci proposait que pour les fonctionnaires par exemple, on s'appuie sur leurs six derniers mois effectués avant la bascule de 2025. Ces six derniers mois se situant alors en milieu de carrière, avec un salaire moins élevé que celui touché lors des six derniers mois de leur activité professionnelle.

Bon accueil des syndicats

La mesure a donc été bien accueillie par l'ensemble des syndicats. Mais tout n'est pas réglé pour autant. Jeudi soir, cinq députés de l'aile gauche de La République en marche ont même déploré des avancées "insuffisantes" dans les négociations.