Retraites : "La pénibilité, c'est de la réparation d'un préjudice subi et ça, ce n'est pas négociable", estime l'UNSA

© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Antoine Terrel
Alors que les négociations entre le gouvernement et les syndicats reprennent mardi, l'UNSA continue de rejeter l'idée d'un âge pivot de 64 ans, et réclame le retour des quatre anciens critères de pénibilité pour pouvoir partir plus tôt à la retraite. 
INTERVIEW

Après plus d'un mois de conflit social autour de la réforme des retraites, les négociations reprennent. Mardi, le Premier ministre Edouard Philippe doit recevoir les syndicats au ministère du Travail et trouver un compromis autour de sa réforme transformant 42 régimes de retraite en un seul système par points. Parmi les syndicats reçus, l'UNSA, dont le secrétaire général adjoint Dominique Corona est l'invité mardi d'Europe 1. Revenant sur les revendications de son syndicat, parmi lesquelles la réintégration des quatre critères de pénibilité supprimés en 2017 et permettant de partir plus tôt à la retraite, il assure que la pénibilité, "c'est de la réparation d'un préjudice subi, et ça, c'e n'est pas négociable". 

L'âge pivot "est une ligne rouge"

"A l'UNSA, nous avons toujours été favorable à l'intelligence collective", assure le responsable syndical, estimant que "sur une réforme aussi anxiogène, il faut se mettre autour de la table". Pour autant, l'UNSA reste ferme sur plusieurs de ses revendications, comme le refus de l'âge pivot à 64 ans. "Bien sûr que c'est une ligne rouge", déclare-t-il. 

Même fermeté sur la pénibilité. "La pénibilité, c'est de la réparation du préjudice subi, et ça, ce n'est pas négociable", martèle le secrétaire national de l'UNSA. L'organisation syndicale réclame qu'il soit possible de partir à la retraite plus tôt pour ceux qui portent des charges lourdes, qui sont exposés à des vibrations, à des agents chimiques dangereux, ou à des postures pénibles. Ces quatre critères de pénibilité ont été supprimés par le gouvernement actuel en 2017.