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Thomas Vichard , modifié à
Avant d'être reçu par Edouard Philippe avec les partenaires sociaux pour une conférence de financement autour de la réforme des retraites, François Asselin, le président de la CPME, qui représente les petites et moyennes entreprises, s'inquiète du coût de la réforme. Notamment si le gouvernement se plie aux demandes des syndicats. Il était l'invité d'Emmanuel Duteil dans l'interview Eco sur Europe 1. 

Edouard Philippe reçoit ce vendredi les partenaires sociaux, pour discuter d'une éventuelle conférence de financement du système des retraites. Pour François Asselin, président de la CPME, organisation patronale représentant les petites et moyennes entreprises, le maintien de l'âge pivot est essentiel pour que la réforme soit équilibrée. Il faut donc réfléchir avant tout à équilibrer le système avant de céder aux exigences des syndicats.

"Entre la réunion du 19 décembre et aujourd’hui, il a été décidé d’ouvrir de nouveaux champs de négociations : le minimum contributif (le montant minimum de retraite ndlr), le travail des seniors, la pénibilité. Tout cela est générateur de dépenses supplémentaires. Donc bien évidemment, avant d'ouvrir ce genre de choses, on devrait se dire : 'Attention, regardons déjà sur ce système de base comment va se passer l’équilibre de ce régime et en fonction des marges de manœuvre, si on peut se les offrir ou pas. Et comment on finance'", explique François Asselin. 

40 % de baisse du chiffre d'affaires pour les entreprises d'hôtellerie et de restauration pendant la mobilisation

Réélu mardi 7 janvier à la tête de la CPME, il affirme que ses adhérents soutiennent plutôt cette réforme des retraites : "Il y a un match dans le match. Ils se disent que le régime universel est plutôt intelligent. On va demander à tout le monde de travailler de la même façon et de cotiser de la même façon. Quand ils voient les régimes spéciaux, ils se disent 'là il faut que ça cesse'. Ils se disent 'comment peut-on accorder à certains ce que l'on refuse à d'autres ?'' François Asselin dit en revanche qu'il n'acceptera pas d'augmentation des cotisations pour les patrons. 

Sur les conséquences de la grève, François Asselin se dit inquiet. "La grève a surtout touché les grands centres urbains, et notamment en régions parisienne. Dans l'hôtellerie et la restauration, on observe une baisse de 40% en moyenne des chiffres d'affaires en décembre. Les réservations pour janvier et les mois à venir sont en forte baisse", détaille l'entrepreneur. 

Concernant les autres secteurs, les chiffres ne sont pas encore connus, mais François Asselin explique que les reports de cotisation auprès de l'Urssaf sont très attendus : "Il faut étaler les échéances ou les annuler, comme Bruno Le Maire s'y est engagé".