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Emmanuel Duteil, édité par , modifié à
Alors que les négociations se poursuivent entre les partenaires sociaux et l'exécutif, le gouvernement va mettre en ligne jeudi un nouveau simulateur pour anticiper le montant de sa retraite, avec une cinquantaine de cas types au démarrage. Europe 1 a pu le tester. 
ON DÉCRYPTE

C'est la question que se posent très logiquement des millions de Français alors que les retraites écrasent l'actualité depuis maintenant deux semaines : à qui la réforme actuellement menée par le gouvernement va-t-elle profiter dans quelques années ? Et qui va-t-elle pénaliser ? Pour le savoir, le gouvernement a décidé de mettre en ligne, dans la journée de jeudi, un simulateur de retraites avec plusieurs cas particuliers pour anticiper, avec plus ou moins de précision, le montant des pensions versées dans le futur. Europe 1 a pu le tester.

Simulation approximative

Ce simulateur va proposer une cinquantaine de cas types au démarrage, avant de s'enrichir ensuite. À chaque fois, il y a un prénom, une fonction (agriculteurs, enseignants, assistante maternelle…), un âge et le fait d’avoir eu ou non une carrière hachée. À partir de tous ces critères, le simulateur bâtit une comparaison entre l'actuel système et le futur du montant de la retraite brute à 62, à 64, 65 et 67 ans. 

Malheureusement, il est impossible de rentrer son cas personnel. Et la simulation se fait approximativement parce que tous les paramètres de la future réforme, toujours négociée entre le gouvernement et les partenaires sociaux, ne sont pas encore connus.

Des gagnants… et des perdants

Prenons un cas qui figure sur le site : Rachel est assistante maternelle et aura 40 ans en 2020. Toute sa vie, elle a travaillé à temps partiel, à 80% du smic. Si elle part à 62 ans, elle pourrait avoir avec le système actuel 732 euros et seulement 713 avec le futur système. Elle est donc perdante. Mais si elle décide de partir à 65 ans, son gain avec la nouvelle reforme serait très net, selon le site. Elle aurait alors 1398 euros contre 940 avec l’ancien système. C’est un cas parmi d’autres et il est possible de trouver des cas où les actifs seraient perdants. L'exemple le plus parlant concerne les professeurs, pour qui la perte, selon les cas, dépasse les 150 euros.