Réduction de l'utilisation du cash : "Ce n’est pas la fin" des retraits d'espèces, affirme le Directeur général adjoint de BNP Paribas

"Il y a une réduction de l’utilisation du cash, mais ce n’est pas la fin", affirme le Directeur général de BNP Paribas sur Europe 1 2:11
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Ariel Guez , modifié à
Invité de la matinale d'Europe 1 mardi Thierry Laborde, directeur général adjoint de BNP Paribas, est revenu sur les moyens de paiement plébiscités par les Français au lendemain d'un long confinement. Il explique que si les Français utilisent de plus en plus le paiement sans contact, cela ne signifie pas "la fin du cash".
INTERVIEW

Vers la fin des paiements en espèces ? Non, répond Thierry Laborde. Au micro d'Europe 1, le directeur général adjoint de BNP Paribas est revenu sur la hausse des paiements sans contact, qui représentent la moitié des paiements faits aujourd'hui par les Français. Pour autant, il "ne pense pas" que les pièces et les billets vont progressivement disparaître. "Le paiement en espèces, c’est la liberté pour beaucoup de personnes et beaucoup n’ont pas d’autres choix, donc il faut absolument que l'accessibilité reste. Elle est satisfaisante aujourd'hui et de bonne qualité", explique Thierry Laborde. "Il y a une réduction de l’utilisation du cash, mais ce n’est pas la fin". 

"Une tendance de fond"

Surtout, cette tendance était déjà significative avant le début de la crise sanitaire. "Le nombre de retraits d’espèces était en baisse de 4%, désormais, on est plus proche de 10%, mais il reste encore un nombre de retraits importants", affirme le directeur général adjoint de BNP Paribas. "C’est une tendance de fond, qui avait démarré bien avant la crise sanitaire : une érosion lente du retrait des espèces". Surtout que, dans le même temps, les innovations se multiplient, et bientôt, nos cartes bancaires fonctionneront avec… notre empreinte digitale !

Pas de suppressions de distributeurs automatiques, mais des "rationalisations"

Pour autant, pas question pour l'instant de supprimer des distributeurs. Mais cela n’empêchera pas des "rationalisations". Dans les agences en ville, "s'il y a trois distributeurs, on aura tendance à en garder deux plutôt que trois", conclut Thierry Laborde, affirmant qu'aujourd'hui en France, il existait 76.000 points d'accès pour retirer des espèces, avec une légère hausse de leur nombre en milieu rural.