Qui sont les gagnants et les perdants du budget 2019 ?

Le ministre de l'Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, en discussion avec le Premier ministre Édouard Philippe.
Le ministre de l'Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, en discussion avec le Premier ministre Édouard Philippe. © Eric FEFERBERG / AFP
  • Copié
Anne-Laure Jumet, édité par Thibaud Le Meneec , modifié à
Le gouvernement a présenté lundi son projet de loi de finances en conseil des ministres. Les arbitrages déjà réalisés laissent deviner des profils bien différents de gagnants et de perdants.
ON DÉCRYPTE

Jour J pour le budget 2019. Lundi, le gouvernement a présenté en conseil des ministres son projet de loi de finances 2019, le deuxième du quinquennat. Suppression progressive de la taxe d'habitation d'une part, faible revalorisation des retraites de l'autre… Ce budget laisse apparaître deux profils bien distincts de gagnants et de perdants des mesures gouvernementales.

Les gagnants : locataires, salariés et bénéficiaires de minima sociaux

  • Pour les locataires, la taxe d'habitation sera encore moins chère en 2019 que cette année. Elle sera réduite de deux tiers pour 80% des ménages. Pour bénéficier de cette mesure, il faut gagner moins de 27.000 euros par an si on est célibataire, et moins de 55.000 euros par an si on est un couple avec deux enfants.
  • Autre gain de pouvoir d'achat pour les salariés : il n'y aura plus de charges salariales sur les heures supplémentaires. Cette mesure doit entrer en vigueur en septembre 2019, mais cela pourrait même arriver un peu plus tôt. Selon nos informations, les députés En marche, appuyés par Bercy, aimeraient bien avancer cette date lors du débat budgétaire.
  • Enfin, les minima sociaux (minimum vieillesse, allocation adulte handicapée, RSA) vont être revalorisés et la prime d'activité augmentée.

>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

Les perdants : retraités, automobilistes, automobilistes

  • Ils sont ceux qu'Édouard Philippe refusent d'appeler les "mal-aimés" du pouvoir macroniste, et pourtant : les retraités verront leurs pensions revalorisées de seulement 0,3 % en janvier, bien moins que l'inflation. La correction à la marge pour 300.000 retraités, bénéficiaires d'une non-augmentation de la CSG, ne suffira pas.
  • Les fonctionnaires vont, eux, subir une nouvelle année de gel du point d'indice.
  • De leur côté, les actuels bénéficiaires de l'allocation logement pourraient perdre le bénéfice de cette aide. En 2019, les APL seront en effet attribuées sur la base des revenus du moment et non plus sur ceux d'il y a deux ans.
  • Enfin, les automobilistes sont mis à contribution avec l'augmentation, l'an prochain, de 6,5 centimes par litre des taxes sur le gazole et de 2,9 centimes de celles sur l'essence.