Le trafic routier représente la moitié du coût de la pollution sonore. (Illustration) 1:20
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Carole Ferry
Lorsque l'on visite un appartement ou une maison, le critère indispensable reste le calme. Pourtant, chaque année, la pollution sonore fait des victimes. Son coût, sur l'économie française, s'élève même à plus de 150 milliards d'euros par an, dont 134 milliards en années de vie perdues.

Il est ennemi numéro un : le bruit. Ou plutôt, la pollution sonore. Chaque année, elle pèse près de 150 milliards d'euro par an sur l'économie française. En tête des sources de pollution sonore les plus chères : le trafic routier, qui représente plus de la moitié du coût. Vient ensuite les bruits de voisinage, avec près de 18% de la facture.

134 millions d'euros, le coût des années de vie perdues

Dans le détail, le coût marchant est d'un peu plus de 21 milliards d'euros pour les hospitalisations, les arrêts maladies, la dépréciation de l'immobilier, par exemple. Tout le reste, soit plus de 134 milliards d'euros, c'est le coût du nombre d'années de vie perdues à cause du manque de sommeil, des maladies cardio-vasculaires, du diabète ou de la dépression aggravée par la pollution sonore.

La réduction de la vitesse, une des solutions

"Une année de vie en bonne santé est évaluée à 132.000 euros. Après, on va multiplier les pertes de vie en bonne santé par cette valeur pour savoir combien de milliards d'euros sont perdus chaque année du fait du bruit", note Fanny Mietlicki, directrice de Bruitparif.

Parmi les mesures rentables pour lutter contre cette pollution sonore, l'ADEM note, notamment, la réduction de vitesse de 10 km/heure sur les voies rapides et l'amélioration de la qualité acoustique des bâtiments scolaires.