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Pourquoi de plus en plus d'entreprises européennes préfèrent investir aux États-Unis

Aurélien Fleurot . 1 min

Avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, l'Amérique va plus que jamais faire de l'ombre à l'industrie européenne. Plus facile d'investir aux États-Unis qu'en Europe, de nombreux entreprises siglées UE vont investir outre-Atlantique et les Français n'échappent pas à cette tendance.

Entre les mesures prises lors du premier mandat de Donald Trump à la Maison Blanche, l'Inflation Reduction Act initié par Joe Biden et la production "made in America" qui sera de plus en plus favorisée, les États-Unis n'ont jamais autant attiré les investissements des entreprises européennes et notamment françaises. Une dynamique qui n'a aucune raison de s'arrêter.

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"Les règles européennes nous freinent"

Les États-Unis sont une évidence pour Jean Botti, président de Voltaero, dont les avions hybrides électriques sont de plus en plus demandés et encore plus s'ils sortent d'une usine américaine, où tout est plus facile qu'en Europe. "Aux États-Unis, un État décide de vous soutenir, il vous soutient et basta ! Ce sont les règles européennes qui nous freinent. L'État français ne peut pas faire ce qu'il veut, il nous donne de l'argent, mais en contrepartie, il faut lever de l'argent privé. Cette contrainte-là, les États-Unis ne l'ont pas", explique-t-il.

"Si Trump menace de mettre en place des mesures protectionnistes, ce sera un motif supplémentaire pour investir là-bas"

Des milliards de dollars de subventions sans le moindre plafond, un coût de l'énergie beaucoup moins cher et les comptes sont rapidement faits. L'équipementier automobile OP Mobility, qui travaille avec Tesla, a inauguré au printemps dernier une usine à Austin, qui sera la plus rentable du groupe. Une ruée vers les États-Unis affirme David Cousquer, fondateur du cabinet Trendeo. "Sur les douze derniers mois, on a plus d'investissements des entreprises européennes aux États-Unis qu'en Europe elle-même. Si Trump menace de mettre en place des mesures protectionnistes, ce sera un motif supplémentaire pour investir là-bas", avance-t-il.

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Et, sans doute, ces investissements devraient dépasser les 61 milliards de dollars de 2024 alors que dans le même temps, les Européens n'ont dépensé que 37 milliards de dollars en Europe.