Qu'est-ce que le Cybercab, nouveau projet que Tesla et Elon Musk souhaitent importer en Europe ?
Taxi autonome prévu pour 2027, le Cybercab, conçu par Tesla et dévoilé par son patron Elon Musk il y a un mois et demi, est arrivé à Paris depuis quelques jours. Le "robotaxi" n'est cependant pas sûr de pouvoir rouler en Europe, rendant sceptiques plusieurs experts.
Après le Cybertruck, c'est cette fois son Cybercab que Tesla compte faire découvrir à l'Europe. Le "robotaxi" dévoilé par Elon Musk il y a un mois et demi est arrivé à Paris depuis quelques jours. Un taxi autonome prévu pour 2027, alors que la concurrence en fait déjà rouler aux États-Unis et en Chine.
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Des atouts indéniables
Si ce "Cybercab" est annoncé à moins de 30.000 euros, il n'est pas encore sûr de pouvoir circuler en Europe. Pas de volant, pas de pédales, deux sièges spacieux et confortables à l'avant et derrière, un grand coffre. Des portières façon ailes de papillon, une esthétique très réussie, mais l'essentiel dans un robotaxi, ce sont le logiciel et la sécurité.
Pour Bruno Mendes Da Silva, président de Heex Technologies, Tesla a des atouts indéniables. "Ils ont une dizaine d'années d'expérience de véhicules sur les routes qui ont une infrastructure unique parce que c'est le seul constructeur aujourd'hui qui arrive à faire de l'apprentissage en continu des modèles d'intelligence artificielle à partir de véhicules qui sont sur la route", explique-t-il.
Des experts dubitatifs
Mais Tesla a fait des choix qui laissent perplexe Michel Forissier, consultant et ancien directeur technique de Valeo, en particulier une technologie uniquement basée sur des caméras. "Tesla est quand même le roi du marketing mais techniquement, ils ne sont pas les plus avancés. Les expériences qui ont été menées en Chine ou en Californie, avec Waymo, sont beaucoup plus consistantes", avance ce dernier. En cause, la technologie choisie par Elon Musk , envers et contre tous, uniquement basée sur des caméras.
"Les voitures autonomes sérieuses utilisent une combinaison de caméras, bien sûr, mais aussi de radars et de lidars, donc des scanners lasers, qui permettent de recréer tout l'environnement autour de la voiture et surtout de voir ce que les caméras ne voient pas", ajoute le consultant. Mais Musk croit dur comme fer à son projet, dont la production débutera en 2026. S'il parait bien placé pour faire évoluer la réglementation aux États-Unis, cela s'avère plus compliqué en Europe.