Pôle emploi publie ses chiffres de septembre

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Le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi a grimpé de 73.300 personnes (+2,1%) depuis le début de l'année en métropole. Image d'illustration. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
Cette publication s'inscrit dans un contexte de débat autour de la future réforme de l'Assurance chômage. 

Le gouvernement dévoile mardi le nombre de chômeurs inscrits fin septembre sur les listes de Pôle emploi, au moment où s'ouvre le débat sur l'avenir de l'assurance chômage, que l'exécutif souhaite étendre aux indépendants et aux démissionnaires.

Déclaration de Muriel Pénicaud. L'indicateur sera publié à 18h par le ministère du Travail, sans commentaire de Muriel Pénicaud pour qui ces chiffres mensuels "ne reflètent pas bien l'évolution du marché du travail". De fait, les statistiques de Pôle emploi contredisent tous les autres indicateurs du marché de l'emploi, tous passés dans le vert dans le sillage d'une croissance attendue en 2017 à 1,8% par l'Insee.

+2,1% depuis janvier. Si les embauches (Acoss), les créations d'emplois et le taux de chômage (Insee) sont au beau fixe, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi a lui grimpé de 73.300 personnes (+2,1%) depuis le début de l'année en métropole. Il a encore augmenté de 22.300 (+0,6%) personnes sur le seul mois d'août, pour atteindre 3,54 millions. Il culmine 3,80 millions de personnes en incluant l'outre-mer. Les chiffres de Pôle emploi ont même atteint de nouveaux records en comptant les demandeurs d'emploi ayant exercé une petite activité au cours du mois, à 5,65 millions en métropole (+0,4%) et 5,95 millions en France entière (+0,5%).

Vers une présence renforcée de l'Etat ? La publication de Pôle emploi intervient, cette fois, en plein débat sur l'avenir de l'assurance chômage. Le gouvernement a engagé à la mi-octobre une concertation avec les partenaires sociaux sur ses futures réformes sociales, et c'est la réforme du régime d'indemnisation chômage qui suscite le plus de crainte, chez les syndicats comme au sein du patronat. L'ambition de l'exécutif est de rendre le régime "universel", en l'ouvrant aux indépendants en perte d'activité et aux démissionnaires. Cela implique un changement de gouvernance - d'une gestion aujourd'hui paritaire par les partenaires sociaux à une gestion tripartite avec une présence renforcée de l'Etat - et de financement - dont une partie sera transférée des cotisations vers l'impôt.