Nokia Lannion 2:04
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Clément Lesaffre, édité par Pauline Rouquette
La ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, se rend à Lannion lundi pour rencontrer les salariés de Nokia, menacés par un plan social. Un plan social que la ministre a dit rejeter, affirmant qu'il n'était "pas question de laisser Lannion mourir à petit feu".

Les salariés de Nokia sont inquiets, la ministre déléguée à l’Industrie, elle, est furieuse. Alors que l’entreprise de télécommunications prévoit un plan global de plus de 1.200 suppressions d’emplois dans le pays, 400 concernent le site breton de Lannion. "Il n’est pas question de laisser Lannion mourir à petit feu", a lancé Agnès Pannier-Runacher, lundi sur CNEWS. Cette dernière a clairement affirmé contester ce plan social.

"Nokia se tire une balle dans le pied"

"Je ne comprends pas comment Nokia peut faire un plan social aujourd’hui alors qu’ils sont positionnés sur les équipements de télécommunication, la 5G et la cybersécurité, qui sont des marchés d’avenir, et que Lannion réunit des forces de recherche et développement dans ces deux domaines", a encore dit la ministre, qui se rendra sur le site dans la journée.

Sur place, les salariés sont inquiets mais satisfaits de ce soutien ministériel dans le combat qui se profile contre leur direction.

"On espère pouvoir faire le point avec la ministre concernant le dossier", explique Fabien Trémulot, délégué central CFDT de Nokia-Lannion, évoquant "un PSE incompréhensible parce que Nokia va bien". En effet, si le marché des télécommunications est très concurrentiel, Nokia tire son épingle du jeu, poursuit-il. "Aujourd’hui, c’est une guerre de tranchée", abonde le délégué syndical qui regrette de voir Nokia se "tirer une balle dans le pied" en prévoyant la suppression de 1.233 postes. "Des activités et des projets seront menacés si Nokia met en œuvre son plan."