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édité par Solène Delinger , modifié à
C’est un secteur qui avait été frappé de plein fouet par le Covid et les confinements : la parfumerie. Les ventes de parfums ont plongé de 15% l’an dernier mais sont très vite reparties. Peut-être même un peu trop, car l'offre peine à suivre. Résultat : il va y avoir de plus en plus de ruptures de stock. 
DÉCRYPTAGE

L'avènement du télétravail et les restrictions sanitaires ont mis à rude épreuve le secteur de la parfumerie. Et pourtant, il a, contre toute attente, rebondi très rapidement dès le premier trimestre 2021. Les parfumeurs ont été très surpris par ce retournement de situation dont ils se réjouissent. Seul bémol : la demande est si forte que l'offre peine à suivre. 

La demande n'a jamais été aussi forte

Dans la plupart des régions du monde, les ventes sont actuellement supérieures à celles de 2019, qui était déjà une excellente année. On atteint même des records aux Etats-Unis avec +30-40% par rapport à il y a deux ans. Comment expliquer ce rebond ? "Les Américains ont compris pendant le confinement que le parfum était aussi pour soi et pas seulement pour sortir", explique Philippe Benacin, PDG d'Interparfums, l'un des principaux acteurs français. La demande de parfums n'a jamais été aussi forte dans le monde et toutes les marques en profitent de Chanel et son intemporel Numéro 5 jusqu’aux parfumeurs indépendants, mais l'offre peine à suivre. 

"Aucune commande ne part normalement"

"Actuellement, il y a des ruptures de stock partout", affirme Philippe Benacin. "Aucune commande ne part normalement. L'ensemble de l'industrie a été surpris par la demande et n'a pas repris le rythme. Les verriers n'ont pas rouvert l'ensemble des fours. On travaille en 'just in time', ce qui n'était jamais arrivé. On livre en fonction des productions qu'on peut faire sur le mois", explique-t-il. Ces difficultés d’approvisionnement vont se répercuter en rayon… Les prix des bouteilles de parfums devraient augmenter de 3 à 4% à partir de janvier