Yves Camdeborde, chef cuisinier, appelle le gouvernement à prendre des mesures pour soutenir les restaurateurs. 1:36
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Manon Bernard , modifié à
Le restaurateur Yves Camdeborde dénonce, vendredi, la situation désastreuse des restaurateurs qui sont, selon lui, laissés pour compte dans la crise sanitaire due au coronavirus. Il a demandé clairement au gouvernement d'accompagner les professionnels du secteur en reprenant les mesures proposées par Bruno Le Maire. Et poussé un coup de gueule contre les assureurs.

"On est les sacrifiés de la crise", lâche Yves Camdeborde, résigné. Le célèbre restaurateur, joint ce matin par téléphone dans la matinale d'Europe 1, a manifesté son mécontentement face aux mesures prises par le gouvernement pour faire face au coronavirus, au lendemain de la conférence de presse de Jean Castex.

"Le Premier ministre a bien dit que ce serait irresponsable d'ouvrir les restaurants parce qu'on est des lieux où le virus se répand. Moi, je veux bien l'entendre parce que je ne suis pas scientifique, je ne suis que cuisinier", a-t-il concédé. Mais il a ensuite appelé le gouvernement à "prendre aussi ses responsabilités". 

"Les licenciements ont déjà commencé"

"Nous sommes des entreprises et nous auront cinq mois de fermeture sur une année, on aura travaillé à moitié", a-t-il expliqué. Il demande la mise en place d'un véritable accompagnement pour les restaurateurs. 

Des restaurateurs qui sont également lâchés par leur compagnie d'assurance. Lors du premier confinement, certains avaient obtenu des victoires en justice pour l'indemnisation des pertes liées au Covid-19. Les assurances font donc signer aux restaurateurs un avenant à leur contrat qui exclu l'indemnisation pour cause de pandémie. 

Et pour cause, le restaurateur décrit une situation chaotique dans le secteur. "Les licenciement ont déjà commencé, c'est une catastrophe humaine et financière. Il faut que le gouvernement mette en place toutes les aides que proposent Bruno Le Maire par rapport au bailleur. On trouve ça très intelligent mais il ne faut pas que le proposer. Il faut l'imposer et le mettre en place. Il en va de notre survie, pour nous, les PME françaises".