Depuis plusieurs semaines les restaurateurs et les petits commerçants partagent leur crainte de devoir mettre la clé sous la porte à cause du reconfinement et de ses conséquences économiques. Environ 400 personnes se sont réunies lundi, habillées d'un noir de deuil, et ont défilé à Lyon devant la préfecture. "On demande juste le droit de travailler du lundi au vendredi midi pour sauver nos salariés", affirme au micro d'Europe 1 Christophe Marguin, restaurateurs et président des toques blanches lyonnaises, une association de chefs cuisiniers.
"Beaucoup ne tiendront pas"
En tête de cortège, quatre participants portaient un cercueil symbolisant la mort annoncée du petit commerce et portant la mention : "Laissez-nous travailler". "On est les premiers à avoir mis en place les mesures dans nos restaurants", s'exclame Christophe Marguin. On sait qu’il faut être confiné le soir, et s'il faut être confiné le weekend ce n’est pas grave… Mais on doit au moins travailler un petit peu."
Certains s'inquiètent d'une levée des restrictions trop tardive. "Beaucoup ne tiendront pas" d'ici 2021, scande par exemple un manifestant.
Des charges supérieures aux aides de l'État
Au cotés des restaurateurs se trouvaient aussi des coiffeurs, des fleuristes ou encore des responsables de magasins de vêtements. Nadia, qui possède un salon d’esthétique, peste contre la faiblesse des aides de l'état au regard des charges qui pèsent sur les établissements.
"Il y a une crise sanitaire on le comprend parfaitement, mais à un moment aidez-nous", s'exclame-t-elle. Outre le droit d'ouvrir pendant la semaine, les manifestants espèrent bénéficier d’aides plus conséquentes, ainsi que de reports ou d’exonérations de charges.