Lors de la deuxième journée des universités d’été du Medef, les patrons semblent avoir des problèmes de recrutement. 1:32
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Margaux Fodéré // Crédit photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Le marché du travail s'améliore-t-il ? Selon un rapport du ministère du Travail, le taux d'emplois vacants diminue dans tous les secteurs. Pourtant, aux journées d'été du Medef, les patrons des entreprises affirment rencontrer encore des difficultés à recruter à travers le pays.

Les difficultés de recrutement des entreprises françaises font-elles partie du passé ? Selon un rapport publié en début de semaine par le ministère du Travail, au deuxième trimestre, le taux d’emplois vacants a diminué dans tous les secteurs. Pourtant, lors de la deuxième journée des universités d’été du Medef, les patrons ne semblent pas particulièrement mieux s'en sortir

C’est notamment le cas d’Alain Monteux, président de Tunstall Vitaris, spécialiste de la téléassistance pour les personnes âgées, un marché en pleine croissance porté par le vieillissement de la population. L’entreprise cherche donc à recruter, en particulier sur des postes de chargés d’écoute, mais c’est loin d’être facile. 

Des métiers éprouvants qui peinent à attirer

"Vous avez quatre CV, vous en sélectionnez trois, deux sont recrutés et finalement, il n’y en a qu’un qui vient. Donc, on a vraiment un problème de recrutement. Vous restez effectivement avec des personnes âgées, vous pouvez être amené à gérer des situations difficiles. Tout le monde n’est pas prêt à ça, ce sont des métiers éprouvants", explique-t-il au micro d'Europe 1.

L’industrie aussi a toujours autant de mal à recruter, si bien que, faute de personnel, certaines entreprises sont obligées de faire des choix drastiques. "Dans pas mal de secteurs d’activité différents, on peut se retrouver dans une situation où l’entreprise va réguler sa production en fonction de la main d’œuvre dont elle dispose", détaille Bruno Berthet,  le président du Groupe des Industries Métallurgiques qui représente 1.700 entreprises en Île-de-France. "Ce qui peut induire un certain nombre de facteurs pervers, jusqu’à, in fine, de la délocalisation. Ce sont des cas qui existent."

Une hausse de salaire prévue

Alors pour résoudre l'équation, la plupart des chefs d’entreprise devraient accorder des hausses de salaire en 2023, de plus de 4% en niveau médian, selon plusieurs études. Une augmentation à souligner mais qui ne sera certainement pas suffisante pour convaincre les candidats les plus exigeants.