Naf Naf, Jennyfer, Gap... le prêt-à-porter en France en pleine crise
Le prêt-à-porter Français traverse une crise sans précédent. De nombreuses enseignes sont contraintes de baisser le rideau, la faute à une dynamique peu favorable dans le milieu. En cause notamment : un détournement des clients vers des plateformes chinoises, moins chères.
Les difficultés s'accumulent dans le prêt-à-porter français. Après Jennyfer, Pimkie ou encore Gap France, c'est au tour de Naf Naf d'entrer en zone de turbulences. L'enseigne, placée en redressement judiciaire, pourrait être reprise partiellement par le groupe Beaumanoir. Mais malgré ce rachat, plus de 400 personnes sur les 600 que compte l'enseigne pourraient se retrouver sur le carreau.
D'autant que pour Aurélie Flisar, secrétaire général CFDT, ce coup d'arrêt pour les géants historiques du textile français n'a rien de surprenant. "C'est un secteur qui, peut-être, avait trop d'acteurs. C'était un secteur trop concurrentiel. Et donc, ce qu'il se passe aujourd'hui, c'était plutôt inévitable dans ce secteur très fragilisé qu'est le commerce de détail de l'habillement", explique-t-elle au micro d'Europe 1.
Une concurrence venue de Chine
Pour autant, nos placards ne désemplissent pas, bien au contraire. Selon l'éco-organisme Refashion, les Français ont acheté 42 vêtements par personne l'an dernier, un record. "Les gens achètent de plus en plus de vêtements, mais le budget ne fait que baisser. Ça fait 15 ans que le chiffre d'affaires du secteur diminue. Les plateformes chinoises envahissent le marché européen et donc les gens sont tentés d'acheter des pièces qui ne durent pas et qui font qu'on achète plus de vêtements sur ces plateformes chinoises", insiste l'économiste Pascale Hébel.
D'après la Fédération Alliance du Commerce, le secteur du textile a perdu près de 47.000 emplois entre 2013 et 2024.