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Micro-électronique : Grenoble, une Silicon Valley à la française

Jean-Luc Boujon . 1 min

Emmanuel Macron se rend ce mardi après-midi à Crolles, près de Grenoble, où il va annoncer la construction d'une usine de fabrication de semi-conducteurs : un investissement de 6 milliards d'euros et la création de 1.000 emplois sont en jeu. Une bonne nouvelle pour la région, où tout un écosystème est orienté vers les technologies du futur.

Emmanuel Macron se rend aujourd'hui à Crolles, près de Grenoble , pour préciser la stratégie micro-électronique de la France pour 2030. Dans un contexte de pénurie mondiale de semi-conducteurs notamment pour l'industrie automobile , il va annoncer le lancement de la construction d'une usine de fabrication de semi-conducteurs entre l'entreprise grenobloise ST Micro-Electronics et l'américain Global Foundries. Un investissement de presque 6 milliards d'euros et une usine stratégique pour la souveraineté française en la matière avec à la clef 1.000 emplois. 

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300 entreprises high tech

Un site qui n'a pas été choisi au hasard : Grenoble et sa région font figure depuis des années maintenant de Silicon Valley à la française en matière micro-électronique. Grenoble, c'est tout un écosystème orienté vers les technologies du futur. Au pied des montagnes, on trouve donc 14 centres de recherche, 220 laboratoires, 21.000 chercheurs, une fac de pointe. Mais aussi, tout à côté, 300 entreprises high tech dont certaines sont des leaders mondiaux comme HP, ST Micro ou Soitec. Et tout le monde travaille main dans la main via le CEA.

 

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"Notre recherche au CEA a pour objectif de servir in fine l'industrie. Et donc les industriels peuvent développer une partie de leurs projets chez nous. Ça peut même aller jusqu'à ce qu'un industriel décide de transférer toute son activité Recherche et Développement dans nos locaux. C'est le cas pour une partie de l'activité de Soitec", explique Stéphane Siebert, directeur de la recherche technologique.

"Attirer des talents de France ou de toute l'Europe"

L'arrivée de cette nouvelle usine de semi-conducteurs avec ses 1.000 emplois à la clef est donc très bien perçue par les patrons du secteur. "C'est une très bonne nouvelle. Plus vous avez d'acteurs implantés dans une même région, que ce soit au niveau de la production ou de la recherche, plus cela crée une dynamique. Et ça va attirer beaucoup plus de talents en France ou même venant de toute l'Europe. Tout le monde va en profiter. Je crois beaucoup à cet effet 'ruissellement'", se réjouit Serge Maginot, directeur de Tiempo Secure, spécialisée dans la sécurisation des objets connectés.

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À terme, ce sont 5.000 emplois qui seront créés ici. Grenoble aura un rôle central dans le plan qui doit permettre à l'Europe de réaliser 20% de la production mondiale de composants électroniques en 2030, contre seulement 10% aujourd'hui.