Casse réforme des retraites 1:43
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Jean-Luc Boujon / Crédit photo : Zurab Tsertsvadze / AFP , modifié à
Ce jeudi 20 avril est la journée de "la colère cheminote" qui se traduit par une grève et des perturbations importantes au niveau du trafic SNCF. Les dernières manifestations contre la réforme des retraites ont souvent fini dans la violence avec le saccage de commerces et de mobiliers urbains. Europe 1 s’est rendue à Lyon pour savoir ce que ces dégradations, provoquées par des groupes de casseurs, ont coûté à la collectivité.

Ce jeudi 13 avril, lors de la dernière manifestation, les personnes s’étant mobilisées contre la réforme des retraites traversaient le très chic 6e arrondissement de Lyon. Quatre jours après, les dégâts sur le mobilier urbain sont toujours visibles, explique Thierry, technicien, est encore en train de réparer les horodateurs. "Celui-là, je l'ai entièrement nettoyé, car il avait de la peinture sur toute sa face avant. Et, dans le secteur, j'ai un autre horodateur très abîmé", explique-t-il au micro d'Europe 1.

"Je vais changer la porte parce qu'apparemment, il a pris des coups de masse. Donc il ne fonctionne plus. Je vais essayer d'intervenir au plus vite, mais un horodateur, ça coûte une fortune", ajoute-t-il.

Des dégâts considérables

Effectivement, depuis le début des manifestations, les dégâts sont considérables, confirme Catherine David, directrice chargée de la Voirie à la Métropole de Lyon. "Je pense qu'on va approcher la centaine d'abribus qui ont été dégradés. Et puis on a connu aussi des incendies sur des armoires électriques qui alimentent les carrefours avec feux tricolores. C'est assez nouveau comme dégradation. On a eu jusqu'à 30 carrefours incendiés. Budgétairement, on est sur un coût de plusieurs centaines de milliers d'euros, voire, on approchera bientôt le million d'euros, dans ces ordres de grandeur", rapporte-t-elle à Europe 1. Une facture très lourde réglée par la Métropole, ce qui veut dire au final par le contribuable.