PSA a vu ses immatriculations de voitures particulières neuves s'effondrer. 1:01
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Antoine Terrel avec Aurélien Fleurot et AFP
Selon les données publiées vendredi par les constructeurs, le marché automobile français a reculé de 88,8% en avril, en raison de l'épidémie de coronavirus et des mesures de confinement. "L'onde de choc est terrible dans la filière", réagit Luc Chatel, président de la Plateforme Automobile, au micro d'Europe 1.

Le marché automobile français est à l'arrêt. Le secteur a subi un nouveau choc en avril, reculant de 88,8%, en raison de l'épidémie de coronavirus et des mesures de confinement de la population, selon les données publiées vendredi par les constructeurs.

"Les points de vente sont arrêtés depuis le 15 mars"

Dans ce contexte hors norme, les groupes français ont été affectés, comme l'ensemble du marché. PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel) a vu ses immatriculations de voitures particulières neuves s'effondrer (-84,3%), tout comme le groupe Renault (-83,8%), avec Dacia et Alpine, d'après les chiffres du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). L'instance table, comme au mois de mars, sur une baisse de 20% du marché sur l'année, à la condition d'un plan de relance conséquent. La crise sanitaire avait déjà entraîné en mars une chute de 72% des immatriculations automobiles. 

"L'onde de choc est terrible dans la filière automobile", confirme au micro d'Europe 1 Luc Chatel, président de la Plateforme Automobile, un syndicat de professionnels du secteur. "Les points de vente sont arrêtés depuis le 15 mars, tout comme les usines de production", explique l'ancien ministre. Selon lui, "l'impact sur l'ensemble de l'année est de l'ordre d'une baisse de 30 à 35%. Cela nous ramène à des niveaux de volumes de vente de véhicules automobiles qui était celui au début des années 2000, il y a une vingtaine d'années".