Les intentions d'embauches en baisse de 12,5% en 2025, selon France Travail

Les intentions d'embauches des employeurs en 2025 sont en baisse de 12,5% sur un an, tombant à 2,43 millions de projets. Un chiffre proche de celui d'avant crise sanitaire, indique ce vendredi une enquête annuelle de France Travail.
Les intentions d'embauches des employeurs en 2025 sont en baisse de 12,5% sur un an, tombant à 2,43 millions de projets, soit un niveau d'avant la crise sanitaire, selon une enquête annuelle de France Travail publiée vendredi. En 2022 et 2023, les projets d'embauche avaient dépassé les 3 millions, avant de descendre à 2,78 millions en 2024.
La part des entreprises envisageant de recruter tombe à 24,1% cette année contre 28,2% l'an dernier, selon cette enquête à laquelle quelque 446.000 établissements ont répondu. "Cette baisse des projets de recrutements concerne tous les secteurs d'activité" à des degrés divers, allant de 8,4% dans les services aux particuliers à 22% dans la construction, précise France Travail.
Des opportunités toujours plus nombreuses dans le secteur de la restauration
La baisse est concentrée dans les établissements de moins de 200 salariés et elle est la plus forte dans les TPE qui comptent moins de 10 salariés (-16,3%). Seuls une vingtaine des métiers voient les intentions d'embauches augmenter, notamment dans la santé avec +4,9% pour les infirmiers et les sages-femmes, et +3,9% pour les aides-soignants.
Les opportunités d'embauche devraient rester concentrées sur les mêmes métiers qu'en 2024, les plus nombreuses concernant toujours les serveurs de cafés restaurants avec 107.800 postes, devant les aides de cuisine avec 103.400 postes.
Les embauches en CDI en baisse de presque 6% l'an dernier
Corollaire d'un marché du travail dégradé pour les salariés, les problèmes pour recruter sont moins vifs pour les employeurs, qui jugent tout de même encore "difficiles" la moitié des projets d'embauches (50,1%, en recul de 7,3 points par rapport à 2024).
L'an dernier, les embauches en CDI ont reculé de 5,6%, davantage que celles en CDD, en baisse de 3,9% pour les contrats de plus de six mois et de 0,6% pour ceux compris entre un mois et six mois. Les CDD de moins d'un mois ont à l'inverse progressé de 3,3%, malgré la surcotisation à l'assurance chômage payée par les employeurs de sept secteurs qui en sont des gros consommateurs (bonus-malus).