Les fermetures de pharmacies au plus haut depuis 10 ans

L’Île-de-France est de loin la région la plus touchée, avec 249 fermetures de pharmacies entre 2014 et 2018.
L’Île-de-France est de loin la région la plus touchée, avec 249 fermetures de pharmacies entre 2014 et 2018. © AFP
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avec AFP
En 2018, près de 240 pharmacies ont fermé en 2018, selon le rapport annuel de l'Ordre dévoilé mercredi.

Près de 240 pharmacies ont fermé en 2018, dont 226 en métropole, un record depuis dix ans, tandis que le nombre de pharmaciens est resté stable sur un an, selon le rapport annuel de l'Ordre dévoilé mercredi. Au 1er janvier 2019, la France comptait 21.665 officines (dont 20.966 en métropole), soit 238 de moins que l'année précédente. Au total, 1.556 pharmacies ont baissé le rideau en dix ans, d'après les calculs de l'Ordre, pour qui "la restructuration du réseau officinal s'accélère". 

La région la plus touchée : l'Île-de-France

L’Île-de-France est de loin la région la plus touchée, avec 249 fermetures de pharmacies entre 2014 et 2018, devant la Nouvelle Aquitaine (-106) et Auvergne Rhône-Alpes (-104). En cause, notamment, "les évolutions réglementaires intervenues ces derniers temps" qui "ont favorisé les regroupements".

Ainsi, plus de la moitié (53%) des fermetures sont "actives" et non "contraintes", c'est-à-dire liées à un regroupement (21%) ou à une cession de clientèle (32%) plutôt qu'à une restitution de licence (fermeture sans repreneur, 39%) ou à une liquidation pure et simple (6%). Mais "la répartition des modes de fermeture a changé par rapport à 2017 avec une augmentation de 4 points desrestitutions de licence, une nette diminution des regroupements (-8 points) et une diminution des cessions de clientèle (-4 points)", relève l'Ordre.

Le nombre de pharmaciens reste stable

Du côté des professionnels, 74.115 pharmaciens étaient inscrits à l'Ordre début 2019, un chiffre en hausse de 0,1% par rapport à 2017, et de 1,9% par rapport à 2008. L'âge moyen de la profession, majoritairement féminine (67% de femmes), s'est maintenu à 46,7 ans, comme les deux années précédentes.

Autre enseignement du rapport, plus d'un tiers des étudiants en pharmacie (36%) ne s'inscrivent pas à l'Ordre à l'issue de leur cursus, préférant probablement se tourner vers d'autres domaines d'exercice comme "les métiers de la communication, du marketing, du journalisme scientifique, de l'enseignement et de la recherche". Mais le renouvellement de la profession devrait être assuré, estime l'Ordre, les moins de 35 ans représentant le quart de la population contre 3,6% pour les plus de 66 ans, "proches de la retraite".