Les autoroutes bientôt mises à contribution pour financer le rail
Comment financer les besoins d'entretien du rail ? La question est épineuse pour le gouvernement, qui songe a mettre à contribution la route pour financer le train. Écotaxe, augmentation du malus, évolution de l'utilisation de l'argent des péages... De nombreuses pistes sont évoquées.
Le constat de départ n'est pas nouveau : l'état des infrastructures de transport s'est nettement dégradé en France. Et pour entretenir et moderniser les grands réseaux ferroviaires, routiers et fluviaux de l'État, il faudra investir 3 milliards d'euros supplémentaires par an, entre 2026 et 2031.
Cela passera notamment par le maintien du système de concession pour les autoroutes, même si l'État promet de flécher différemment l'argent des péages. L'État "va continuer d'utiliser cette source de financement, cette fois-ci non pas pour amortir la construction de ces autoroutes puisque c'est fait maintenant... Mais plutôt pour financer à la fois le maintien à niveau des autoroutes mais aussi la mise à niveau du transport ferroviaire puisque cette infrastructure a souffert d'un manque d'investissements pendant plusieurs dizaines d'années", explique Arnaud Aymé, spécialiste transports au cabinet SIA au micro d'Europe 1.
Des nouveaux financements en réflexion
"Il y a un besoin de financements supplémentaires, au-delà de ce que la SNCF est capable d'apporter à cet effort national", poursuit-il. Parmi les propositions qui font réagir : abaisser le seuil du malus au poids sur les véhicules à 1,4 tonne, ce qui permettrait de récupérer 400 millions d'euros de recettes par an.
Mais aussi, au grand dam du secteur du transport routier, le retour d'écotaxes régionales et la suppression progressive du taux réduit de la taxe sur les carburants dont ils bénéficient.